Dans son atelier situé à Bouessay, Fanny Chauvet, conservatrice-restauratrice d'art, jongle actuellement entre divers tableaux, dont le tableau de l'Annonciation de la chapelle de Mariette de Beaumont-Pied-de-Bœuf.
Diplômée en 2004 d'un master conservation-restauration de peintures, cela fait vingt ans qu'elle restaure les tableaux de particuliers, musées, de monuments historiques, etc. « Ma spécialité est la peinture sur toile et panneau, explique celle qui va sur ses 47 ans. Je fais aussi un peu de chantiers de peintures murales. »
Beaucoup de travail
Elle explique plus précisément son activité. « La conservation que l'on fait avant la restauration est tous les traitements que l'on va faire pour que l'œuvre dure dans le temps. C'est-à-dire stopper les altérations en refixant les écailles, en réparant les trous, par exemple. »
Quant à la restauration, « il s'agit plus de la partie esthétique. Cela peut être retirer un vernis jauni ou les anciennes retouches qui ont foncé avec le temps, retoucher, etc. Que ce soit la conservation ou la restauration, tout ce que l'on fait doit être réversible. »
En prenant en compte le procédé administratif pour la restauration d'une œuvre d'un organisme public, la charge de travail, le temps de séchage, la conservation et la restauration d'un tableau peuvent prendre un voire deux ans. « Cela peut être plus rapide aussi. »
C'est d'ailleurs elle qui se déplace pour aller chercher les tableaux. « Mon rayon d'action est beaucoup en Sarthe, Mayenne, Maine-et-Loire, Eure-et-Loir mais aussi dans le Calvados, Loir-et-Cher, etc. », explique la femme originaire de Noves (Bouches-du-Rhône).
Suivant des cours de dessin entre 9 et 15 ans, Fanny s'est orientée vers un baccalauréat littéraire avec option arts plastiques avant de suivre une licence d'arts à Aix-en-Provence.
De l'Égypte à la Mayenne
« Mon père travaillait avec une dame dont le fils était restaurateur de tableaux. Il s'agit de Patrick Buti. Ça m'intéressait et il m'a dit de faire une école de restauration publique pour être reconnue. Aujourd'hui, on travaille tous les deux dans la même région. »
Elle se dirige donc vers l'école nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles pour son master et travaille en parallèle tous les étés à Avignon dans un atelier de restauration.
« Après, j'ai fait une année en tant que boursière au centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak en Égypte. Je suis restée trois ans et demi à Karnak. On devait bosser sur des fragments de peinture murale. Finalement, on a bossé sur des sculptures en pierre. »
En parallèle, elle ouvre sa société afin d'être mécénée. Revenue en France, elle rencontre son mari, s'installe pendant environ quinze ans à Saint-Denis-d'Anjou et ouvre son atelier à Bouessay. « On vit désormais à Ballée aujourd'hui et j'envisage de déménager l'atelier là-bas. »
Pratique : Informations auprès de fanny.chauvet@orange.fr.
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