Richard Chamaret, le maire de Méral, était ravi de la venue dans la commune dont il est maire d'Édouard Philippe, l'ex-Premier ministre, pressenti comme candidat aux prochaines présidentielles, mercredi 14 février.
Tous deux font partie de la formation Horizons créée par Édouard Philippe.
Aînés, hippodrome, exploitation
Richard Chamaret explique l'objet de cette visite : "Le Havre c'est bien (Édouard Philippe est maire du Havre), mais je lui disais depuis pas mal de temps que ça serait bien qu'il vienne aussi dans des petites communes comme les nôtres, découvrir nos problématiques. Je veux aussi lui expliquer qu'il est difficile pour nos communes rurales parfois d'obtenir des subventions alors que, pour les grandes communes, c'est plus simple", explique-t-il.
La visite de l'ancien Premier ministre passait aussi par le Béguinage, issu d'une initiative privée et qui a accueilli ses premiers aînés en 2022, le méthaniseur collectif géré par des agriculteurs et il a fini à l'hippodrome pour une rencontre avec le président de la société des courses.
"On parle souvent des grands propriétaires de chevaux ou entraîneurs, mais il y a tous ces petits professionnels pour qui il devient de plus en plus difficile financièrement de faire 300 ou 400 km pour aller sur les hippodromes", explique le maire, qui souhaitait aussi alerter sur cette question.
"Le bateau coule" selon l'éducateur
Édouard Philippe est arrivé vers midi à la mairie. Dès son arrivée, il a été reçu par deux jeunes du conseil municipal des enfants dans la salle du conseil, transformé à la demande de l'ancien Premier ministre en salle de diffusion de l'hommage national à Robert Badinter, le juriste et homme politique, grand artisan de la fin de la peine de mort, décédé le 9 février.
Mais à son arrivée, Thibaut Moreau, l'un des parents des deux enfants, a tendu un dossier à Édouard Philippe et Christelle Morançais, la présidente de la Région (qui s'est ralliée récemment à Horizons).
"Je suis éducateur spécialisé dans la protection de l'enfance, en milieu associatif", explique ce père de famille, qui travaille dans le domaine depuis dix ans. "Depuis sept ans, le bateau coule", explique-t-il en pointant du doigt la politique du Conseil départemental.
"Nous manquons de moyens, de places et au final des enfants se retrouvent sur le carreau. Ils sont malmenés. On ne sent pas d'envie du Département dans ce domaine. Nous avons donc décidé de créer un collectif pour mettre en avant nos besoins et attentes. On ne veut pas sombrer."
Édouard Philippe et Christelle Morançais ont saisi le dossier et indiqué qu'ils l'étudieraient.
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