Au gymnase Georges-Gironde, à Segré, les jeunes de la section handball du collège adjacent ne comptent pas leurs heures. Certains jeunes rêvent même de faire carrière dans ce sport. Un rêve qui ne se réalise pas aux dépens des études, les élèves le savent bien.
Entre la section et le club, les entraînements sont presque quotidiens pour ces adolescents. Le lundi soir, les 4es et 3es se retrouvent pour la première heure d'une semaine au rythme du ballon rond. Michal, l'entraîneur, fait signe à une des joueuses de venir s'asseoir en tribune, afin d'évoquer sa passion.
Un exutoire
« J'ai connu le hand grâce à ma cousine, se remémore Louann, 14 ans, scolarisée en classe de 3e. Entre les entraînements et la section, je m'entraîne quasiment tous les jours », indique la jeune fille, dont les week-ends sont dédiés aux matches.
Avec ses camarades de section, ils suivent une scolarité classique. Leur emploi du temps n'est pas adapté, le handball s'ajoute aux heures de cours. « Nous n'allons pas à l'étude le jeudi midi, nous nous entraînons à la place », explique la collégienne.
Sur le terrain, garçons et filles jouent ensemble, ce qui change de la proposition faite au Segré handball. « Jouer en mixte, ce n'est pas pareil, ce n'est pas la même manière de faire. C'est plus difficile de défendre sur un garçon », décrit la collégienne.
« Se battre »
Louann réfléchit à intégrer l'option handball au lycée, par peur de manquer de temps pour s'adonner à sa passion. C'est un exutoire. « Le hand nous apprend qu'il ne faut jamais baisser les bras, que peu importe ce qu'il se passe, il faut se battre, tout peut basculer. Pour ceux qui n'ont pas confiance en eux, ça peut aider, aussi. »
« Il ne faut pas lâcher »
La jeune fille retourne sur le terrain et son coéquipier, Mahé Roiné, prend sa place en tribune. Le garçon, âgé de 13 ans, a été biberonné au handball. « Mon oncle, Bertrand Roiné (professionnel, international et parrain de la section) est un exemple, j'aimerais lui ressembler. »
Le garçon évolue en U14, au niveau départemental. « Il y a beaucoup de jeunes qui ont ce rêve, il ne faut pas lâcher », déclare-t-il. Le chemin semblait presque tracé pour Mahé. Cependant, il précise : « Je suis en club depuis cinq ans. Je suis pareil que les autres, mes parents nous ont laissés choisir notre sport. » Comme tout le monde, ou presque, puisque le sérieux du maintien en bonne condition physique n'est jamais loin : « Tu t'entraînes en plus chez toi, tu fais attention à ce que tu manges, à ne pas boire trop de sodas. il ne faut pas se reposer sur ses acquis. »
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