Deux conférences sont organisées par l'Université du savoir partagé du Pays de Château-Gontier, dans l'amphithéâtre du lycée Victor-Hugo.
« Nous ne sommes pas dans la polémique ni là pour cristalliser, mais juste pour donner des clés de compréhension à partir de faits historiques incontestables. Chacun en fait ensuite ce qu'il en veut », explique Alain Rossignol, membre du bureau de l'Université du savoir partagé qui a déjà traité d'autres sujets plus ou moins sensibles : la guerre d'Algérie, les religions monothéistes...
« Il peut avoir des échanges d'avis et des questions bien sûr après le débat, une demi-heure y est toujours consacrée », souligne-t-il.
L'association, créée en 2012, organise dix conférences durant l'année scolaire. Cette fois, elle se penche sur le conflit ukrainien.
Animé par Alain Jacobzone
Les deux conférences seront animées par Alain Jacobzone, agrégé d'histoire, ancien professeur au lycée Bergson et ex-président de l'Université angevine du temps libre.
« L'idée générale de ce cycle est de montrer les racines historiques du conflit tout en gardant à l'esprit que rien n'est écrit d'avance. La première intervention sera consacrée aux origines lointaines de Russie kievienne à la constitution de l'empire russe et la seconde à la constitution du sentiment national ukrainien et à son affrontement avec les totalitarismes staliniens et nazis », explique Alain Jacobzone.
Un témoignage
Alain Rossignol s'est rapproché de la préfecture qui l'a renvoyé vers le centre culturel slave de Laval afin de trouver une personne qui pourrait témoigner. Yana Ladyka, 36 ans, habitant Bais, a accepté de venir à la deuxième conférence. « Je suis heureuse que mon pays soit indépendant mais très en colère que la Russie détruise tout et tue des gens. L'information est une arme que la Russie utilise comme un pays terroriste », explique l'ancienne professeure de chinois et d'anglais à Kramatorsk. « Après 2014 (première invasion russe, NDLR), les politiques de l'Ouest ont investi dans l'éducation afin de créer une société la plus stable possible », indique-t-elle.
Quand la guerre a commencé, Yana Ladyka et sa fille ont pris le chemin du Nord-Mayenne. « L'exil s'est fait par un train secret pour éviter les bombes et les roquettes russes. »
Après six mois chez des amis, qui ont aidé Yana Ladyka à effectuer les démarches administratives car elle ne parlait pas français, celle-ci a trouvé un emploi en usine. Elle a des pistes pour un nouveau poste et se voit rester dans le secteur « Je me suis adaptée à ma vie ici. »
Pratique : Jeudis 15 février et 14 mars, à 19 h, amphithéâtre du lycée Victor-Hugo. Adhérent : 3 €, 5 € non-adhérent.
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