Un nouveau vote de la carte scolaire des écoles primaires publiques pour l'année 2024-2025 a eu lieu lundi 19 février, à la suite du refus unanime de la carte soumise à élection, jeudi 15 février.
Dans la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-Bleu, trois établissements sont concernés par des changements. À Segré, l'école des Pierres-Bleues et Dolto-Fontaine perdraient chacune une classe d'élémentaire à la rentrée, si la carte reste en l'état. La commission se réunira à nouveau en juin, afin de statuer.
"Il faut que les familles inscrivent leurs enfants le plus tôt possible. Pour le moment, nous avons seulement des prospections. Plus les chiffres seront proches du réel, mieux cela sera", indique Sandrine Moullière, chargée des affaires scolaires et des écoles publiques. Le sort serait le même pour l'école des Prés-Verts, à Châtelais. La maternelle des Pierres-Bleues, quant à elle, verrait une classe s'ouvrir. "Il y a eu beaucoup de naissances en 2021-2022", note l'élue.
La vie de l'école impactée
"On entretient, on fait tout pour que les enfants soient accueillis au mieux. Une fermeture de classe engendre des coûts plus élevés. À Dolto-Fontaine, ils ont refait le bâtiment en fonction du nombre de classes, en 2015-2016", déplore l'élue.
Outre cette problématique d'investissements qui ne seront plus autant utilisés s'il y a moins de classes, la problématique majeure, selon l'élue, reste les conditions d'accueil des élèves. "Ils vont se retrouver dans une classe plus concentrée. Nous avons de plus en plus d'enfants à besoin particuliers, ce qui demande de plus en plus de temps", indique-t-elle.
Ces enfants ont normalement l'aide d'un accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH). Cependant, ces derniers ne sont pas toujours assez présents. Or, certaines familles arrivent en cours d'année. " Dans des classes plus chargées, les enseignants ont moins de temps pour accompagner ces enfants et même les autres". L'élue mais la baisse du niveau des élèves face à ces décisions : " Il faudrait mettre les moyens sur le premier degré, c'est là qu'on acquiert les bases. "
Plus généralement, selon Sandrine Moullière : "Cela met aussi les enseignants en difficulté, ce qui aura, un impact sur la vie de l'école. Ils seront plus fatigués, ce qui augmentera le risque d'arrêts."
Contradiction
L'adjointe segréenne note des contradictions, quand elle entend parler d'inclusion. "On nous dit que l'Éducation nationale est là pour aider au mieux les apprentissages, mais ce n'est pas toujours la vérité. J'entends que ce n'est pas toujours facile, mais il faudrait accompagner de façon un peu plus importante les écoles avec des classes ULIS (unité locale pour l'inclusion scolaire, N.D.L.R.), comme c'est le cas aux Pierres-Bleues".
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.