Des messages ont été inscrits à trois endroits, sur la chaussée qui traverse le bourg de Marans :"Migrants de foyer au non", lundi 19 février.
Le transfert des résidents de l'Ehpad de Félicité vers la résidence Le Parc, à Segré, plusieurs fois reporté, est en cours. Le bâtiment, propriété des Résidences du Val d'Oudon (RVO), demeurera donc vide et son devenir interroge les habitants.
Déficit structurel
Des rumeurs circulent, indiquant que le site deviendrait un centre d'accueil pour migrants. Le sujet a été évoqué lors du conseil municipal du 25 janvier 2024. Anne Danjou, élue d'opposition, a questionné Geneviève Coquereau, la maire de Segré-en-Anjou-Bleu, aussi présidente des RVO sur l'avenir du site et sur le deficit d'1,5 millions d'euros.
La maire avait alors rappelé que, pendant la crise sanitaire, les chambres doubles n'accueillaient qu'un occupant. "Le déficit est structurel, dans les Ehpad, à l'échelle nationale et je pense que ça ne va pas se guérir demain."
Geneviève Coquereau a aussi annoncé la mise en vente du bâtiment. De son côté, Anne Danjou via un courrier envoyé à la maire, demande une réunion publique sur le devenir de la maison de retraite. "Le devenir n'est pas compétence de la collectivité mais des RVO. Ce qu'on souhaite, c'est vendre le bâtiment, voire le louer. On fait des recherches, ça pourrait intéresser des organismes, des structures. Mais, c'est à 5,6 km, il y a donc le problème de la mobilité", avait déclaré l'élue, toujours lors du conseil municipal de fin janvier.
Geneviève Coquereau avait, à l'évocation du sujet, tenu à rassurer les élus d'opposition et avait déclaré : " Cela fait de très nombreuses années que nous avons racheté l'ancien l'hôpital, à Segré. Il y a des migrants et je n'ai aucun problème, pour tous les faits que je peux rencontrer, ce ne sont ni des migrants, ni des demandeurs d'asile".
Des réunions de travail sont organisées, au sujet de l'avenir du site de Marans. Cependant, rien n'a été décidé pour le moment, selon la première édile. "S'ils savent mieux que moi, je trouve ça formidable. Mais de toute façon, ce sera mis en vente."
La gendarmerie plus vigilante
Lundi, la gendarmerie est venue constater les faits. "Ils sont inquiets car le bâtiment sera vide à partir de vendredi", a déclaré la maire déléguée de Marans, Irène Thierry. Les gendarmes renforceront donc, selon l'élue, leur vigilance afin de prévenir d'éventuels squats ou dégradations. L'élue se dit interrogative, à la suite des faits : "puisqu'on ne sait pas ce qui va être fait du bâtiment".
Quelques heures plus tard, des agents sont intervenus, afin de nettoyer la chaussée.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.