Vers 7 h 15, parents et enfants ont déployé des pancartes devant l'enceinte du collège Paul-Emile-Victor de Château-Gontier. Certaines comportaient volontairement des fautes d'orthographe afin de faire un écho à la situation qui frappe deux classes de 5e et 4e depuis septembre 2023.
Une solution temporaire
"Ils n'ont pas eu de cours de français jusqu'aux vacances de La Toussaint", explique Virginie Haudebert, faisant partie du conseil d'administration et parent déléguée de la classe 5e A. "Une remplaçante est intervenue jusqu'à Noël et depuis janvier 2024, elle n'intervient qu'à mi-temps. Les élèves ont 2 heures de Français à la place de 4 h 30. On a aussi une documentaliste qui fait quelques cours de français en plus, mais c'est plutôt de la lecture."
Une solution partielle et temporaire du principal du collège qui a maintenu 50 % des heures de français jusqu'aux vacances de février. "La professeure remplaçante n'est pas encore titularisée et elle passera son diplôme en mars-avril". Ce qui signifie qu'à partir de mars, aucun cours de français ne sera assuré.
"On a écrit au rectorat il y a un mois et demi, à l'académie de Nantes, mais on n'a pas eu de retour. Ensuite, on a écrit à la députée Géraldine Bannier". Le courrier a été transféré au Ministère de l'éducation.
Cette situation impacte également les notes des élèves. "Les 4es ont eu seulement quatre à cinq notes et les 5es, ont eu trois notes en cinq mois. Il est difficile de s'évaluer dans ces conditions."
Une situation qui inquiète les parents venus se faire entendre. "On a acheté un manuel en début d'année scolaire pour mon fils car il n'y avait pas de professeur de français", avoue Lucie François, parente déléguée suppléante d'une classe de 4e.
"Je suis solidaire car l'année prochaine, je peux être concerné", ajoute Sylvain Cador, parent de trois enfants dont un en 6e et deux autres en 3e.
"Je pense que tous les parents devraient se sentir concernés", poursuit Stéphanie Jamot, parent d'un élève de 4e qui ne fait pas partie de la classe impactée. "Dans une autre classe, mon fils n'a pas eu non plus de cours de français mais un nouveau professeur est arrivé courant septembre."
Avec cette mobilisation, parents et enfants espèrent faire avancer les choses et demandent donc un nouveau ou une nouvelle professeur(e) de français.
D'autres secteurs
Un phénomène qui s'observe également dans d'autres établissements comme au collège Alfred-Jarry à Renazé ou encore au collège Jean-Rostand de Château-Gontier. Depuis l'automne 2023, le remplacement d'une professeure de français en congés maternité, n'a pas été prévu. Pendant deux mois, des professeurs en poste ont suppléé avant l'arrêt de cette alternative en janvier 2024. Depuis aucun cours de français n'est assuré jusqu'en mars, soit le retour de la professeure.
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