David Cadet, agriculteur à Argenton-Notre-Dame, installé depuis 2016 à la suite de son beau-père Jean-Claude Pichon (38 ans dans l'exploitation) est un habitué du salon international de l'agriculteur de Paris.
« Quand j'ai repris l'exploitation, je n'ai fait que continuer ce que mon beau-père faisait. Et depuis 2016, j'y suis allé tous les ans sauf l'année de la Covid », explique David Cadet.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats sont là. « J'ai toujours eu au moins un taureau ou une vache avec le titre de champion. Et j'ai obtenu cinq championnats, quand les meilleurs de chaque catégorie de la race rouge des prés concourent entre eux. »
« Vendre la race »
Alors forcément cette année « cela reste un plaisir mais mélangé avec de la pression car on veut faire aussi bien que les années précédentes. On y va pour gagner, mais faire un podium reste important. Je le fais surtout pour la race, pour la mettre en valeur. Je veux aussi montrer que notre élevage est toujours dans le coup », explique l'agriculteur aux 90 mères.
La race est celle que défendait déjà son beau-père. « Il faut la mettre en valeur, montrer sa qualité bouchère, sa finesse des os, car à une époque on était un peu critiqué sur ce volet, et le côté tendre de sa viande. »
David Cadet y va aussi en tant que président de l'AOP (appellation d'origine protégée) : « J'en profite donc pour discuter avec des directeurs de supermarchés, des bouchers… et ainsi vendre la race. » C'est aussi cela le salon : une vitrine.
Il ne s'en cache pas, il y va aussi pour l'ambiance : « Cela fait du bien, c'est une parenthèse », surtout dans un contexte troublé actuellement.
Olatoure et Ourse
L'agriculteur a un œil avisé, avec toutes ses années d'expérience.
« Toutes petites, on voit déjà quelles bêtes ont un potentiel. On les habitue alors au concours en participant au comice de Bierné, ensuite on va aux départementaux et encore après à des concours nationaux. »
Cette année, il participe avec deux bêtes : Olatoure, 6 ans, une femelle actuellement pleine, qui concourra en reproduction, et Ourse, 6 ans également, qui sera dans la catégorie bête de boucherie.
« Pour elle, j'y vais pour avoir la plaque du concours et la revendre ensuite à des bouchers », explique David Cadet.
Elles ont été préparées avec soin et surtout « une alimentation plus riche, plus concentrée ».
« Faire tourner la ferme »
L'organisation n'est pas évidente « car quand on est là-bas, il faut que la ferme tourne quand même ».
Son beau-père et lui se relaient donc.
Les bêtes partiront en camion (regroupé avec d'autres éleveurs) du Domaine des Rues à Chenillé-Champteussé, berceau de la race.
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