Depuis 2001, le week-end et les jours fériés, les spectateurs sont habitués à être accueillis par lui. Guy s'occupait également de la vente de confiserie, de monter les panneaux d'affichage des films. « J'espère qu'on aura des jeunes motivés pour le remplacer, laisse entendre Joëlle Hanot, la gérante du cinéma. Guy était attentionné avec le public. » « Je viendrai de temps en temps donner un coup de main », rassure-t-il.
Sur le tas
Fasciné dès l'âge de 13 ans par le 7e art, Guy Gayet a appris le métier de projectionniste sur le tas, au Sélect à Évron, de 1982 à 1990.
« J'ai eu la chance d'accompagner le patron du cinéma au festival de Cannes. » Il a poursuivi dans cette voie au Palace à Château-Gontier et au Maingué à Segré, jusqu'en 1999. Il était en contrat avec ABC 49 (Maine-et-Loire) depuis un peu plus d'un an quand Joëlle Hanot l'a embauché.
« Ma raison de vivre »
En 2011, à Angers, il a effectué une validation d'acquis d'expérience pour se perfectionner. « Le métier de projectionniste a beaucoup évolué. » Fini le temps des bobines à porter, à assembler, aujourd'hui, c'est l'ère du digital cinema package (DCP). « J'ai été jusqu'au bout projectionniste. Moi qui n'aimais pas trop le côté administratif, j'étais bien en salle, j'ai vécu des émotions au même titre que les spectateurs, qui m'ont souvent donné leur ressenti sur les films. » Certains l'ont marqué plus que d'autres : Elephant man avec Anthony Hopkins, au cinéma actuellement dans Une vie ou encore La Guerre du feu de Jean-Jacques Annaud.
À 62 ans, Guy se confie : « Je suis très content d'avoir passé toute une vie dans le cinéma. C'est ma raison de vivre, je n'ai pas fait ça pour l'argent. » Chez lui, il se connecte aux chaînes du Net qui diffusent des films en noir et blanc, sa marotte. Joëlle Hanot l'admet : « Avec Guy, on avait un vrai passionné de cinéma ; il nous ramenait des petits programmes à distribuer. »
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