L'association de jumelage Freu (nom du ruisseau qui traverse les trois communes de Marigné, Sœurdres et Cherré) a tenu son assemblée générale.
La genèse de la création du comité de jumelage remonte à 1990. Le maire de Marigné, Yves Ardoin, a proposé cette idée aux deux autres maires de Cherré, Georges Planchenault, et de Sœurdres, Robert Baert, qui ont été séduits par l'idée.
Un groupe se constitue alors et se rapproche du département de la Mayenne « car il était jumelé avec la Souabe en Allemagne et ils étaient très avancés en la matière. Ils nous ont rattachés à leur réseau et nous ont mis en relation avec Blindheim, commune fusionnée avec Unterglauheim et Wolpertstetten », expliquent le président Gérard Hostier et la secrétaire, et ex-présidente, Agnès Heulin.
« Ces communes ressemblent aux nôtres : elles sont proches de cours d'eau, sont à dominante agricole, etc. »
« Ils n'ont pas osé venir en premier »
Les Français invitent alors les Allemands à venir. « Mais ils ont refusé. Ils n'ont pas osé venir en premier à cause du poids de la guerre. » Ce sont donc les Français qui ont d'abord franchi la frontière. « On a été super bien accueillis ! » Un premier échange qui scellera l'amitié franco-allemande prônée dans ces jumelages : « Leur but était de recréer les liens, effacer le fardeau de la guerre. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune référence à cela. »
Les échanges se multiplient : « Un tous les deux ans. En résumé, ils viennent tous les quatre ans et on y va tous les quatre ans, en alternance. »
Se relancer
Les liens se tissent au fil des échanges, où les diverses cultures se mélangent. Le Freu a même réussi à exporter la boule bretonne là-bas. Séduits par ce sport, les Allemands « ont construit un terrain ».
« Si je fais une fête de famille, j'invite mes amis allemands », explique Gérard. Annie, elle, reçoit aussi parfois ses amis allemands en vacances, hors jumelage.
En 1995, les comités se fiancent et le mariage officiellement aura lieu en 2000, avec signature de la charte officielle.
Avec le temps, le comité a conscience qu'il faut relancer les jumelages. « On s'essoufflait, on avait du mal à recruter des jeunes. »
Le traité signé en 2020 par l'Allemagne et la France les aide en ce sens, avec davantage d'aides financières, de soutien, de formation.
Avec la commune nouvelle Les Hauts-d'Anjou, le Freu a aussi élargi ses statuts.
« Un outil pour les associations »
Le comité du Freu, avec « entre 60 et 100 membres actifs » se relance avec le même principe, qui a fait sa force : « On est un outil pour les membres de nos associations locales afin de les emmener et monter des projets avec eux, qu'ils rencontrent leurs homologues allemands et échangent. »
Une rencontre est prévue à Verdun en octobre entre les comités français et allemands pour peaufiner des projets avec la responsable de l'école de musique des Hauts-d'Anjou, des associations de parents d'élèves, les responsables des casernes des pompiers de Champigné et Châteauneuf...
Le jumelage va aussi créer un site web, vient de lancer son adresse e-mail (jumelagedufreu@gmail.com) travaille sur des vidéos afin de relayer les atouts locaux en Allemagne, se dirige vers les réseaux sociaux, etc.
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