Le projet de réseau de chaleur sur la base d'une chaudière à bois a été présenté aux élus de Château-Gontier-sur-Mayenne en détail, lors du conseil municipal du mardi 27 février.
Cela s'inscrit pour la ville dans une "volonté de décarboner une partie des énergies de la collectivité" comme l'affirme le maire Philippe Henry.
Pour rappel, ce réseau se développerait sur le secteur côté rive gauche de la Mayenne (partie Est de la ville) et alimenterait une forte densité de bâtiments publics mais aussi des bâtiments communautaires, régionaux et communaux, logements collectifs ou encore sites industriels.
Le centre hospitalier du Haut-Anjou serait concerné ainsi que des maisons de retraite.
Une étude de faisabilité techno-économique a été menée en 2022 et 2023 par le cabinet d'études, le CEDEN, pour le déploiement de ce réseau de chaleur. "Au départ, on était parti sur un périmètre assez restreint qui concernait les bâtiments publics et parapublics et puis se sont greffés au fur et à mesure des industriels", explique Josselin Pousset, conseiller énergie pour la ville et le Pays de Château-Gontier.
4 000 tonnes de CO2 évitées
Ainsi, ce réseau de chaleur déployé sur près de 9 km pourrait desservir 30 sites dont 17 clients potentiels identifiés. Le conseiller énergie donne des chiffres sur la consommation d'énergie de la ville. "Les consommations de gaz naturel de la ville de Château-Gontier sont évaluées à 120 000 mégawattheures (mWh) par an". Soit 50 % pour les consommateurs industriels et agricoles, 36 % pour le résidentiel et 14 % pour les établissements d'activités tertiaires.
"Le projet va permettre de livrer au maximum 30 000 mégawattheures utiles par an. Ce qui permettrait de substituer près de 25 % de la consommation de gaz de la ville".
Ce réseau permettrait également de réduire les émissions de gaz à effet de serre du territoire. "On estime à près de 4 000 tonnes de CO2 qui seraient évités grâce à son déploiement." Pour faire fonctionner le réseau de chaleur, "il va falloir structurer une filière bois-énergie à l'échelle locale. Ça va permettre de participer à la politique déjà engagée par la collectivité de replantation et de la gestion durable des haies bocagères."
90 % de la chaleur créée sera d'origine renouvelable, principalement liée à la combustion de bois. Tout cela sera généré par deux chaudières bois. "C'est près de 13 000 tonnes de bois qui seraient consommées annuellement. À cela sera ajoutée, une chaudière gaz uniquement mise en œuvre pour assurer l'appoint et le secours lors des maintenances préventives."
21 millions d'euros
Pour assurer la réalisation et l'exploitation de ce réseau, les élus se sont mis d'accord sur un lancement sous la forme d'une régie dotée d'une autonomie financière. L'investissement de la collectivité est évalué à 21 millions d'euros avec des aides pouvant atteindre 11 millions si la mise en service est effective avant le 31 décembre 2026.
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