Depuis deux ans, la collection de docu-fictions intitulée « L'Europe des Merveilles » retrace l'histoire de la construction des plus célèbres monuments européens, en plaçant les bâtisseurs au cœur du récit, en version française et anglaise. Mélangeant illustrations, interviews d'historiens, reconstitutions architecturales en 3D et scènes d'évocations historiques, elles ont été diffusées sur Canal + Docs, C8 et Planète. En tournage de la saison 3, la dernière de la série, l'équipe de réalisateurs, techniciens, et du pôle d'habillement maquillage et costume ont filmé des scènes évocatrices de l'histoire de la Tour de Londres en Angleterre. Mercredi 14 et jeudi 15 février, au château du Plessis-Bourré, des comédiens et des figurants ont incarné des personnages au passé marqué par ce monument, lieu de tortures et d'enfermements. Anne de Boleyn, deuxième épouse du roi Henri Vlll, y sera décapitée en 1536.
Des plans variés
Jean-Édouard Choppin, réalisateur du documentaire, qui a travaillé pour l'émission Secrets d'histoire de Stéphane Bern, a écrit le scénario en collant au plus près de la vérité historique, « en prenant en compte les conseils d'un professeur d'histoire à l'université de Bordeaux, Philippe Chassaigne ». Docu-fiction sans dialogue, les comédiens ont été castés, en novembre, pour « leur palette d'expressions ». Michel Édouard, un Angevin de 76 ans de l'association Vogue en Maine, a été choisi pour ses aptitudes à naviguer à bord d'un futreau. Olivier, un Poitevin de 44 ans, figurant dans la série La Petite histoire de France, a été pris pour le rôle du lieutenant de la Tour de Londres inflexible devant Anne de Boleyn. « On réalise beaucoup de plans variés sans trop montrer le château, car il n'est pas d'époque. » Nicolas Bozino, réalisateur d'une vingtaine de scènes d'évocation, a aussi filmé un banquet dans la salle du parlement du château, et la reconstitution du laboratoire scientifique de Walter Raleigh, un courtisan accusé de complot, décapité en 1618. De même le vol des bijoux de la couronne, en 1671. Les costumières, maquilleuses et coiffeuses ont veillé au moindre détail, prêtes aux raccords. Vendredi 16 février, à l'église classée du Lion-d'Angers, l'équipe de seize personnes reconstituait le couronnement de Guillaume le Conquérant, en 1066, sous tension, à l'origine de la construction de la Tour de Londres. « On cherchait un lieu sobre, médiéval », explique Jean-Édouard Choppin. L'église du Lion-d'Angers s'y prêtait. « Douze docu-fictions ont été tournés. C'était le dernier ici », déclare Ophélie Roland, directrice de production.
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