Abeilles de Madagascar a vu le jour le 6 novembre 2023. Le projet, qui s'intitule des hommes, des femmes, des arbres et des abeilles est tourné vers la préservation de la biodiversité et l'aide aux paysans malgaches des trois grandes régions du pays, Fenerive Est, Tamatave et Tananarive, où œuvrent des équipes d'agroforestiers, depuis une dizaine d'années, grâce à l'association RAM (reboisons à Madagascar), que Philippe Lemaître, professeur de français à Château-Gontier a créée.
Appel aux dons
" L'idée est de soutenir les agriculteurs les plus motivés, sensibles aux abeilles, en leur apportant des ruches et du matériel, ainsi que le suivi conseil par un ingénieur apicole, explique Philippe Lemaître. C'est aider environ 1 200 paysans (et leurs familles, soit 9 000 personnes) en leur donnant trois ruches chacun ". Grâce au miel des abeilles, les paysans pourront compléter leurs revenus. Le miel, lui, sera exporté et " vendu en France autour de 40 € le kilo ".
Cinquante-deux ruches ont été installées, le 20 février, chez des apiculteurs de Tamatave et de la ville voisine d'Antsiramandroso. " C'est une demande de leur part, que j'ai bien comprise. " Mais Philippe Lemaître n'avait pas prévu ne recevoir aucun don pour ce projet. Il le déplore : " Contrairement aux plantations d'arbres qui ont la cote auprès des fondations telles Yves Rocher, Léa Nature ou d'autres, les abeilles ne les intéressent pas, et pas plus les collectivités, alors que les biologistes alertent sur l'importance de les préserver, car elles sont indispensables à la pollinisation. J'ai pourtant écrit à au moins à 500 organismes. Aucun retour. "
4 500 ruches dans dix ans
À Madagascar pays de 40 millions d'habitants, " les abeilles endémiques (apis mellifera unicolor) sont légion, et ne courent pour le moment aucun danger (ni polluants ni prédateurs). Il y a mille fois moins de voitures et d'industries qu'en France ". De fait, " les miels sont naturellement bio ", précise Philippe Lemaître, qui a quelques échantillons à l'appui, et qui se charge de les importer et de les livrer localement. Le projet consiste à essaimer " 4 500 ruches en dix ans sur le territoire ". Il en coûte 90 € par ruche (avec matériel et formation). " Notre association a besoin de soutien financier, par l'adhésion de membres, par des dons et conseils, notamment dans la commercialisation des produits tropicaux ", termine Philippe Lemaître.
Pratique : contact : Philippe Lemaître au 07 81 60 48 99 ou aslephlem@gmail.com.
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