Au printemps 2023, Marie-Françoise Bellier Pottier démissionnait de sa fonction de maire à Montreuil-sur-Maine. En janvier dernier, elle a lâché la présidence du comité de jumelage du Lion-d'Angers avec la ville allemande Bad Buchau et celle de Wiveliscombe. Elle a passé la main à son mari, Jean-Claude, qui reprend le flambeau. « Il était difficile de trouver un candidat. J'étais le seul, déclare-t-il. Il est difficile de se renouveler. On a engagé une réflexion pour savoir comment accueillir de nouvelles personnes, qui s'impliquent. Les adhérents (une quarantaine) ont vieilli, les enfants sont partis. Le problème est inhérent à tous les jumelages. »
Motiver les équipes
L'idée a fait son chemin de postuler au dispositif Les Jumelages de demain lancé par le Fonds citoyen européen. « Au-delà des aides financières, c'est surtout avoir un accompagnement pour redynamiser notre jumelage. » Le dossier va être déposé. Les chances sont minces d'être retenu, « mais on tente quand même ». Sur 2 200 jumelages en France, seulement dix seront éligibles.
Des jumelages bilatéraux entre associations sportives existent bel et bien au Lion. C'est le cas avec le handball, le football, le cyclo. « Les clubs de gym et du volley sont intéressés. Il faut maintenant voir s'il y a une demande dans la ville allemande, explique Jean-Claude Bellier. Car chacun, chaque association vit un peu dans son monde, l'essoufflement est vite arrivé. Et les jeunes ressentent-ils encore le besoin de voyager via le jumelage ? Aujourd'hui, les seuls échanges qu'on a, c'est au moment du forum des associations. Heureusement, la municipalité nous soutient pour relancer les échanges, pour motiver les équipes. On vient de définir les tâches entre les membres pour s'investir davantage », reconnaît le président. Peut-être faudrait-il des États généraux des jumelages...
Président à 66 ans
Le jumelage avec Bad Buchau fête ses 30 ans cette année. L'événement sera célébré du 28 août au 1er septembre au Lion-d'Angers. « C'est le plus dynamique. » Avec la ville anglaise Wiveliscombe (depuis 1985), les relations sont au ralenti. « À cause du Brexit, c'est plus compliqué », admet Jean-Claude Bellier. Les cours de langue ont arrêté. Lui le regrette, « dans l'époque actuelle où l'enjeu des liens de fraternité est important pour mieux se connaître ».
Cadre retraité des PTT, France Telecom, puis chez Orange, à Angers, Jean-Claude Bellier a occupé successivement les postes de technicien, responsable commercial, manager. Originaire du nord de la Sarthe, il s'est établi à Montreuil-sur-Maine, en 1984. Il succède donc à son épouse à la présidence du jumelage, laquelle l'aura été sept ans. « À 66 ans, est-ce normal d'être le président d'un jumelage », interroge l'intéressé.
Pratique : Tél. 06 82 67 06 65.
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