Le secrétaire de l'union locale de la CGT de Segré, Pascal Mahé, a organisé une formation de trois jours, destinée aux professionnels, du 5 au 8 mars. Il a formé une quinzaine de personnes à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les entreprises.
Des élus de conseils économiques et sociaux, des personnes syndiquées et des délégués syndicaux ont participé. " On en parle de plus en plus, les langues se délient, reconnaît le formateur. Ce n'est pas un sujet à prendre à la légère."
Sept entreprises du Segréen étaient représentées. " S'il y a du harcèlement, on doit être équipé", reconnaît l'un des participants.
La formation a commencé par une révision ou un apprentissage des définitions des différents termes : agression, harcèlement... "Nous sommes tous confrontés à ces problématiques", alerte le représentant syndical segréen, le seul du secteur à former sur le sujet. "Il faut que les salariés sachent qu'il y a des personnes formées pour les accueillir si besoin."
Ne pas mettre en doute la parole
L'un des délégués syndicaux présents le concède : " Cette formation permet de se remettre en question. Il faut savoir identifier et traiter les faits. Nous nous devons de protéger les salariés."
Mais les apprenants le précisent ; ils ne sont pas médecins, ni psychologues ou avocats. Selon la situation, ils dirigeront la victime vers le professionnel adapté.
" Cette formation fait que nous sommes outillés, elle nous permet de savoir agir. Nous avons appris les techniques d'accueil. Il ne faut pas remettre en doute la parole de la victime, ne pas la juger. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas facile pour elle de se livrer."
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