Le service d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad) de Château-Gontier-sur-Mayenne est intervenu auprès d'environ 280 bénéficiaires, en 2023. « Principalement des femmes de plus de 80 ans », détaille Valérie Cartron, responsable du service, à l'occasion d'un rassemblement des professionnels, à quelques jours de la journée nationale des aides à domicile. Le service, dépendant du centre communal d'actions sociales (CCAS), emploie 21 personnes.
« Ils sont un maillage essentiel du maintien à domicile. Ils entretiennent les logements, aident au lever, au coucher, à l'habillage, font des courses, accompagnent les bénéficiaires à des rendez-vous... », liste-t-elle. Les salariés, agents de la ville, travaillent tous les jours, même lors des vacances et des week-ends. « C'est un métier où l'on s'adapte en permanence », explique la responsable. Une cinquantaine de repas, fabriqués par les salariés de l'Établissement et service d'aide par le travail (Esat), sont livrés, du lundi au vendredi midi. Diverses animations, notamment pour rompre l'isolement des aînés, ont lieu régulièrement.
« On ne sait pas ce qu'il a vécu »
Après une reconversion à la suite d'un licenciement, Sylvie Breton a rejoint le service. Cette aide à domicile depuis quinze ans a vu son métier évoluer. « Avant, il y avait plus de ménage. Aujourd'hui, il y a beaucoup plus de liens avec les bénéficiaires », analyse la salariée. Les infirmières et aides-soignantes étant dépassées, certaines tâches, comme l'aide à la mise des bas de contention, ont été reléguées aux aides à domicile. Ces chevilles ouvrières du quotidien des aînés font face à leur solitude, les enfants étant parfois peu présents. « Mais lorsqu'on arrive chez quelqu'un, il a un certain âge, on ne sait pas ce qu'il a vécu avant. »
« Grâce à la Covid, nous avons de meilleurs salaires et plus de visibilité, mais notre métier reste méconnu. On ne peut pas se l'imaginer, lorsqu'on est extérieur. »
Sylvie Breton évoque notamment les fins de vie à domicile. « Certains, on sait qu'un jour on arrivera et on les retrouvera... Il faut vraiment aimer les personnes âgées et être motivée », concède la salariée. Elle revient sur le cas d'une femme, retrouvée avec la ceinture de sa robe de chambre autour du cou, « heureusement, à temps ».
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