Pour sauver le bocage, 600 000 € sont investis sur trois ans par le Pays de Château-Gontier et ses partenaires (Département, Région, Agence de l'eau).
"On a constaté que 12 km de linéaire de haies disparaissaient chaque année quasiment systématiquement", explique Philippe Henry, le président du Pays de Château-Gontier lors de la mise à l'honneur de ce dispositif, à Coudray, chez Olivier Claude (lire ci-contre).
"On a alors décidé de travailler avec l'ensemble des communes sur un plan Bocage afin de replanter des haies : 20 km par an", soit 20 000 arbres d'essences locales.
Il rappelle leur rôle fondamental en matière de "lutte contre le lessivage des sols", "de retenue de CO2", de "lutte contre l'assèchement dû aux vents", de "maintien de la biodiversité", "de contre face aux fortes chaleurs", etc.
"Clé en main"
Le plan vise à inciter des agriculteurs, mais aussi particuliers en zone rurale, à replanter des haies "qui ne sont pas des haies de compensation", précisent les partenaires.
"Nous voulions proposer un outil clé en main, c'est-à-dire le plus simple possible pour les agriculteurs", souligne Christophe Lemarié, vice-président.
Ainsi, la collectivité s'occupe de tout avec ses partenaires Entr'aides services et Génie (deux associations en charge des plantations).
Il revient aux agriculteurs et particuliers d'apporter le paillage, et ensuite de gérer l'entretien. "Des accompagnements seront mis en place", est-il souligné, car planter c'est bien, "mais le plus dur reste l'entretien." Aussi, de son côté, la collectivité s'emploie à créer une filière.
Avec déjà des chaudières à bois créées et la grande qui sera installée à Château-Gontier en 2025-2026, la volonté des élus est d'offrir des débouchés.
Quinze ans
Les bénéficiaires du plan Bocage s'engagent eux sur un minimum de 15 ans à conserver les haies "mais le but est d'aller bien au-delà quand ils s'apercevront des effets positifs des haies", soulignent les partenaires.
La stratégie de la communauté de communes a été de planter des haies dans toutes les communes de son territoire, c'est pourquoi certains ont essuyé des refus "car nous avons eu une très très forte demande".
Pour la deuxième année du plan, les personnes intéressées sont déjà nombreuses, mais la collectivité se penchera tout de même sur de nouveaux dossiers si l'intérêt est jugé majeur.
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