Une succession pas simple puisque le directeur du centre hospitalier du Haut-Anjou, qui gère l'établissement de personnes âgées, lâchait : « On est en procès depuis trois ans. » Le testament a été contesté. Le legs permettrait de réduire le coût journalier d'hébergement « de 100 € à 97 € par jour », autant dire que c'est insupportable pour les familles, d'où l'arrêt du projet d'un nouvel Ehpad à Château-Gontier.
La légataire avait-elle toute sa tête ?
De toute façon, le legs n'est pas acquis. Tant s'en faut. Il est l'objet d'une procédure devant le tribunal judiciaire à Laval par Marie-France Huet, la nièce de Félicité Ferdinandi.
La nièce apporte des précisions « pour plus d'exactitude dans les mots et les dates », explique-t-elle. « Ma tante était femme de ménage, et non agricultrice. Mon oncle, lui, avait été chaudronnier, puis maçon. Ma tante a été mise sous tutelle le 20 mai 2008. Elle est entrée à l'Ehpad Saint-Joseph le 8 janvier 2008, après examen médical par un docteur qui a estimé qu'elle était sous démence sévère. »
Marie-France Huet, qui vit en Alsace, poursuit : « Ma tante a rédigé son testament le 17 juillet 2006. Quand j'ai rendu visite à une demi-sœur à Château-Gontier, j'ai appris la mort de mon oncle, en 2008, et l'entrée en Ehpad de ma tante. Je suis allée voir ma tante le 28 décembre 2012, elle n'était pas bien. »
« À partir de cette date, je me suis posé des questions sur l'état de santé de ma tante au moment où elle a fait le testament qui lègue tout à l'Ehpad. J'ai demandé son dossier médical, que l'on me refuse », confie la nièce de la légataire.
Marie-France Huet a pris un avocat. Elle a fait une assignation et requête le 21 septembre 2022, le centre hospitalier du Haut-Anjou l'a reçue en octobre de la même année. « Ce n'est donc pas depuis trois ans qu'il y a procès. »
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