Il y avait 55 points à l'ordre du jour, dont le budget, et après plus de trois heures, seuls huit avaient été traités. C'est dire la réunion marathon qui a eu lieu.
Le premier point a été le déclencheur. Il s'agissait pour les élus de se prononcer sur le maintien ou non au poste de vice-présidente de Maryline Lézé, maire des Hauts-d'Anjou, convoquée devant le tribunal correctionnel dans un an (lire les éditions des semaines passées).
Attaques et accusations
Avant le vote, Maryline Lézé a pris la parole car elle déplorait « qu'on prévoie ma destitution et le retrait de mes désignations et représentations alors que je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer devant vous ».
Elle a pointé du doigt son opposant aux Hauts-d'Anjou Alain Bourrier, à l'origine du signalement au procureur de la République, « une réaction qu'on pourrait qualifier de mauvais perdant ».
Elle parle d'une affaire où « une solution comptable » a été prise, « qui est fustigée aujourd'hui sans qu'on prenne en compte le contexte de l'époque ». Elle rappelle qu'elle n'a profité d'aucun enrichissement personnel.
Elle s'adresse alors au président de la CCVHA Étienne Glémot, avec qui le fossé s'est clairement creusé, et parle « d'absolu mépris pour la présomption d'innocence » de sa part, « d'acharnement personnel » et « de pressions fortes exercées sur les maires ».
Elle termine en pointant du doigt : « Une telle gouvernance devrait interpeller. »
Par avocats interposés
Étienne Glémot n'est pas resté sans réponse.
« On ne doit pas être dans la justice mais dans la préservation de l'intérêt de la communauté de communes. »
Il parle « d'exemplarité » à donner « de principe de précaution » et que « tout ce qui a été fait a été annoncé ».
Il se fera plus sec ensuite : « J'ai reçu des avocats de Maryline Lézé une mise en demeure de retirer ce point à l'ordre du jour, cette demande est totalement illégale. »
Il estime que travailler « par avocats interposés » n'est pas souhaitable et en appelle à davantage de « sérénité » car ils en sont arrivés à « une rupture totale de confiance. »
Il indique cependant que si Maryline Lézé était relaxée « on reviendra sur les délibérations de ce soir. Mais je veux laisser cette histoire sur la commune des Hauts-d'Anjou et non pas l'étendre à la CCVHA ».
Le vote s'est fait à bulletin secret.
Le non-maintien de Maryline Lézé a été voté par 30 voix. Seize élus ont voté eux pour son maintien, trois ont voté blanc, et un bulletin nul.
Pour ses délégations et représentations, les votes ont aussi eu lieu à bulletins secrets (lire ci-contre).
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