Éric Simon a 55 ans, est père de deux enfants et habite Miré. Cet éducateur dans la protection de l'enfance est originaire de Cholet.
Rien ne le prédestinait à devenir un fan absolu du club de foot de Saint-Étienne.
Son père, qu'il a perdu très jeune (à 3 mois), était plutôt tourné vers le cyclisme.
« À l'époque, la passion du sport, et notamment du foot, se transmettait principalement par les papas. »
Il subtilise un fer à béton du stade
Lui, c'est sa sœur qui lui met le pied à l'étrier, ou plutôt aux crampons.
« Elle faisait du foot, ce qui était très rare à cette époque. Étant plus grande que moi, elle a vécu l'épopée européenne de Saint-Étienne en coupe d'Europe », explique Éric.
C'est alors qu'elle lui offre deux objets : le célèbre disque de Jacques Monty, Allez les Verts, et le poster réalisé par le magazine Salut les copains qui avait été rebaptisé Salut les Verts, pour rendre hommage à leur parcours européen.
Éric pratiquera le foot lui aussi. Gardien, il décrochera même une sélection en équipe de Maine-et-Loire.
Il sera entraîneur, coach, etc.
Miré Eric Simon Saint-Etienne fan les verts 2 avril 2024 - Thomas Clavreul
« Mon univers était le football. Et surtout Saint-Étienne. Mon idole était Jean Castaneda. »
Le problème c'est qu'Éric vit sa passion à 600 km de Sainté.
« Un jour, on est allés en vacances dans les Alpes. J'ai vu que, si on faisait un petit détour d'une centaine de kilomètres, on pouvait passer par Saint-Étienne. »
Sa mère lui fait ce cadeau et Éric se retrouve à minuit devant le mythique stade Geoffroy-Guichard.
« Déjà, rien que d'avoir vu le panneau Saint-Étienne en rentrant dans la ville, ça m'a mis une émotion incroyable, alors être devant le stade, c'était fou ! »
Il reste une heure devant, au grand dam de sa mère, qui souhaitait repartir.
« Je voulais ramener un souvenir mais je ne trouvais rien. Alors, comme le stade était en réfection pour l'Euro de 1984, j'ai piqué un fer à béton derrière des barrières ! » Et Éric l'a encore.
Préface de Jean Castaneda
Éric est un fan absolu. Il suit les matches des Verts et essaie de glaner des objets afin d'agrandir sa collection d'objets.
« J'aime les choses liées à Saint-Étienne mais il faut qu'ils aient une histoire derrière. »
Il attend les joueurs des heures aux stades, aux aéroports, pour des autographes, photos...
Sa passion l'a même conduit « à suivre les matches de Saint-Étienne sur Canal + mais en crypté ! »
Il explique cette passion par « ce club qui a été l'un des premiers après Reims à montrer que le sport français pouvait gagner. Ils sont les seuls à avoir descendu les Champs-Élysées après avoir perdu une finale. Ils sont rentrés dans le cœur de nombreux Français. »
Éric raconte toute sa passion dans un livre préfacé par son idole Jean Castaneda, Looking for Sainté, 40 ans de passion pour l'ASSE, rempli de photos personnelles, d'anecdotes, etc.
Il a le soutien de sa famille dans l'écriture de son premier livre, survenu après un épuisement professionnel, et qui l'a aidé à remonter la pente.
« J'ai une femme formidable car elle supporte un supporter insupportable. Mais elle m'a toujours demandé deux choses : de ne jamais nous installer à Saint-Étienne, et de ne pas aller systématiquement en vacances à Saint-Étienne », explique-t-il.
Son livre trône désormais dans la boutique des supporters à Saint-Étienne même, le graal pour lui.
Pratique : Looking for Sainté, 40 ans de passion pour l'ASSE, éditions des Joyeux pendus. 12 €.
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