Sur la fin, il l'avoue, il lui tardait de prendre sa retraite. Non pas qu'il se lassât de son métier, qu'il a toujours pris très à cœur. « Non, c'est surtout pour pouvoir partager avec les amis de belles aventures sportives. Quand ils me disaient "tu viens ?" j'étais un peu frustré de ne pas les rejoindre. »
À 61 ans, Pascal Guilon, le maître-nageur sauveteur, a envie de « bouger, aller à la rencontre de la nature et parcourir le monde », notamment à travers des défis sportifs : marche, alpinisme, ski, randonnée, voile, surf... « Et de passer du temps avec ma femme, mes enfants et petits-enfants. »
Mordu de sport
Sportif dans l'âme, « un touche-à-tout », se décrit-il, Pascal a pratiqué le judo, le handball, la voile, le ski, le surf, la natation « sans jamais faire de compétition ».
À l'aube de ses 20 ans, il savait quelle orientation professionnelle envisager : « Je voulais, dès le départ, être dans le sport. » Dans les années 1980, la palette des professions sportives est plutôt réduite : « C'était soit devenir professeur de sport soit professeur de tennis ou maître-nageur sauveteur (MNS). Je me débrouillais en nage. J'ai passé le diplôme, avec les exigences de l'époque. »
Depuis quarante ans, l'Évronnais d'origine est MNS. « J'ai traîné mes guêtres sur les bords de piscines de la Mayenne, à Laval, à Évron avant d'arriver à Château-Gontier le 1er septembre 1988. À Château-Gontier, j'ai découvert une piscine super agréable avec des Sud-Mayennais sympathiques. Elle venait d'être inaugurée, le 2 juillet. »
L'écoute, le contact
« Pour être MNS, il faut aimer les gens, les écouter si on veut leur transmettre quelque chose. La relation aux autres, c'est ce que j'aime dans ce métier de loisirs. J'ai toujours considéré les enfants comme s'ils étaient mes gosses », déclare Pascal Guilon, qui a appris à nager à 4 000 enfants. Ces derniers lui ont bien rendu sa gentillesse.
« J'en revois certains, devenus parents, qui inscrivent leurs enfants. En ville, certains me disent bonjour. Ça veut dire que je n'ai pas été trop c... J'ai eu la chance de travailler avec des collègues sympas. C'est important l'esprit d'équipe. »
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