Comment prend-on la décision, un jour, de changer radicalement de vie ?
Les gens s’interdisent souvent de changer car ils ne sont pas certains d’avoir un idée claire de leur avenir. Ce fut le cas pour ma part. Je n’en pouvais plus de ce rythme effréné et je prenais conscience de l’absurdité de ce monde. Je voulais devenir écrivain mais je savais qu’il serait difficile d’en vivre. Grâce à un collègue, j’ai petit à petit développé une conscience écologique claire mais le vrai déclic s’est produit lorsque ma maman m’a appris qu’elle souffrait d’une maladie incurable.
Pourquoi avoir finalement décidé de devenir instituteur ?
Je donnais déjà des cours particuliers ; j’avais un bon contact avec les enfants. Deux amis sont devenus instituteurs et j’ai compris à quel point ils avaient donné un sens profond à leur vie.
J’ai passé le concours une première fois pour tester et j’ai aussitôt pu intégrer la formation. J’ai rapidement compris que je m’épanouirais dans cette nouvelle aventure professionnelle, même si je gagne ma vie beaucoup plus modestement.
Comment est né le projet “Tout s’accélère” ?
Tout est parti du livre “Accélération” d’Hartmut Rosa qui explique notamment que plus la société va vite, plus les gens décrochent. Cette idée rejoignait mes convictions et j’avais décidé de réaliser un documentaire ; j’avais notamment déjà écrit un scenario pour la série télé ”Joséphine, ange gardien”. Et puis comme beaucoup d’instituteurs, j’ai raconté à mes élèves l’idée qui me trottait dans la tête. Leurs réflexions sur la question du temps notamment ont été sidérantes. C’est à ce moment là que j’ai décidé de les graver dans le marbre.
Coup de cœur de la Fondation Nicolas Hulot, sélectionné au festival de l’éducation d’évreux, “Tout s’accélère” sera projeté au Palace le samedi 19 mars à 20 h 30, en présence du réalisateur. Tarif : 5 €.
La suite de l'interview est à retrouver dans notre édition du 18 mars.
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