Une vingtaine de personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndicale, à Segré, mercredi 1er mai 2024.
Sous la pluie, devant le local de la Bourse du travail, les représentants syndicaux ont lu des discours, avant de partager un moment à l'intérieur de la salle puis des grillades, avec les manifestants.
Sentiment de honte
"Les pauvres sont de plus en plus pauvres", constate Annie, manifestante.
Elle explique que l'augmentation du coût de la vie l'a conduite à décaler son départ à la retraite, pour obtenir 50 € supplémentaires sur sa pension. "J'aurai 67 ans."
Lors du rassemblement place du Port, à Segré, les différents syndicats ont, dans leurs discours respectifs, appelé à la " paix". - Elodie Chalandre
Manon a 28 ans. "J'ai déjà fait quelques manifestations. Je n'y connais rien en politique, avoue-t-elle humblement. Mais je commence à m'y intéresser, grâce à la famille de mon copain. Ils sont très engagés dans le syndicalisme. Aujourd'hui, je me reconnais dans les causes défendues alors je suis venue", explique-t-elle.
Arrêter d'attaquer les jeunes
La jeunesse - peu représentée - a été le sujet de plusieurs échanges. "Il faut arrêter d'attaquer les jeunes. On dit qu'ils sont fainéants. Mais un jeune qui finit ses études à 25 ou 26 ans ne va pas se lever à 4 heures pour gagner un Smic", déclare Pascal Mahé, responsable de l'union CGT du segréen.
La montée de l'extrême droite était au cœur des sujets de discussion, lors du rassemblement du 1er mai, à Segré. - Elodie Chalandre
Inquiétude face à l'extrême droite
Les participants à cette fête des travailleurs et travailleuses s'avouent inquiets. "Les guerres, de plus en plus proches : Ukraine, Palestine, liste Pascal Mahé. Nous revendiquons le fait de vivre en paix. Par ailleurs, nous demandons la hausse des salaires et la suppression de la retraite à 64 ans."
Ils étaient une petite vingtaine, lors du rassemblement du 1er mai, à Segré. - Elodie Chalandre
Les représentants syndicaux se disent aussi inquiets en observant la montée de l'extrême droite. "On tombera beaucoup plus bas, ça va faire beaucoup plus mal", selon Pascal Mahé.
Jérôme Hoeve, représentant de Solidaire, appuie ce discours en évoquant : " L'extrême droite qui pousse et l'impossibilité d'avoir un discours nuancé."
Des choix économiques
Jérôme Hoeve est enseignant à Dolto-Fontaine, à Segré. L'école est touchée par les fermetures de classes. "On aurait pu profiter de la baisse démographique pour offrir un meilleur service public. Mais les choix qui ont été faits sont économiques, au lieu de cela, on ferme une classe", déplore-t-il.
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