La Ville de Craon (Mayenne) sollicite les services d'Olivier Veillé, paysagiste de la MSA, basé au Pertre, qui a créé sa microentreprise J'ai un bouc et y'm'sert, en 2013. « Auparavant, j'étais employé communal dans les espaces verts, je connais la problématique », déclare-t-il. Avec son troupeau de 250 animaux, des moutons des landes de Bretagne, des chèvres des fossés et des ânes, il intervient déjà à Vitré et à Mayenne. « Mais je souhaite me relocaliser au plus près, pour ne pas devoir courir sur la route. »
La gestion différenciée
La Ville de Craon a fait appel à lui : « L'écopâturage contribuera à la gestion différenciée des espaces verts (quatre niveaux) communaux », explique Vincent Guillet, adjoint au maire à l'environnement et au développement durable. Morgan Gernigant, directeur des services techniques, détaille : « Certains sites deviennent difficiles à entretenir. » Trois zones d'intervention sont concernées par l'écopâturage, à partir de la mi-mai.
La butte route de Niafles (à droite) de 5 500 m2, derrière le lotissement du Pin, et à proximité de la parcelle d'un agriculteur : une vingtaine de chèvres des fossés (une race à poil long, rustique, qu'on trouve en Bretagne et en Normandie) attaqueront la butte remplie de chardons.
Le bassin d'orage ou étang de la Drapelière route de Ballots (direction Rennes) accueillera une vingtaine de moutons noir et blanc sur 6 500 m2. Des sas permettront aux badauds de se promener sans chien. « Les piétons pourront marcher dans la pâture sur les deux tiers de la longueur du chemin », assure Morgan Gernigant.
Le bassin d'orage près du parking du groupe scolaire Constance-Lainé de 800 m2 sera entretenu par quatre à cinq chèvres et moutons. « Il y aura un côté pédagogique pour les enfants », observe Vincent Guillet.
Les trois zones d'espaces verts dédiées aux animaux ont été clôturées au cours des dernières semaines. Pour ce faire, il a été mandaté à l'association Études et chantiers. Les cabanes pour héberger moutons et chèvres sont en passe d'être réalisées. Olivier Veillé recommande aux promeneurs de « ne pas les nourrir, de ne pas donner de pain, c'est toxique pour eux. À l'origine, les ruminants ne mangent que de l'herbe, pas de céréales ».
Une prestation à 1 600 €
Le paysagiste de la MSA viendra tous les deux jours voir comment se portent moutons et chèvres. Outre les visites, il se chargera des soins prophylactiques (vermifuges, etc.), tonte, et fourniture d'apports complémentaires en sels minéraux, eau. La ville le rémunérera 1 600 € pour sa prestation de mai à novembre, « soit pour les trois sites 10 centimes d'euro du mètre carré par an », précise Morgan Gernigant. En cas d'urgence, il pourra être contacté au 06 72 24 86 99.
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