La loi permet désormais aux communes qui possèdent une société des courses, un haras national historique et qui accueillent dix événements hippiques nationaux de pouvoir prétendre à un casino. « Sur la Ville de Craon, on a bien une société des courses et dix événements hippiques annuels, qui ont eu lieu entre 2018 et 2023, mais on n'a plus le haras national ; il a fermé en juin 2005 », déclare Quentin Lanvierge, adjoint au maire à la communication à Craon (Mayenne).
Une dérogation demandée
Mais celui-ci rappelle : « Dans les années 1990, les haras nationaux nous avaient demandé d'investir dans un nouveau bâtiment. En 1993 et 1995, Craon a acheté le haras de Patience et 14 hectares (à l'entrée de Craon en venant de Château-Gontier). En 1998, nous avions fait 193 000 € de travaux sur le site pour le moderniser. L'ensemble a coûté 300 000 € à la commune et nous n'avions eu aucune compensation à la fermeture. »
Au vu de ces pertes pour la commune de Craon, la municipalité demande au ministre des Collectivités territoriales et de la Ruralité de lui accorder « une dérogation » pour pouvoir être éligible à l'implantation d'un casino. « Pour cela, nous avons écrit à la ministre Dominique Faure, et nous avons sollicité les parlementaires, le président du conseil départemental, le président de l'association des maires de France de la Mayenne, le président de la communauté de communes du Pays de Craon. Les 37 maires ont d'ailleurs signé un courrier commun, la semaine dernière. »
Un casino, ce sont des retombées économiques. « À Bagnoles-de-l'Orne, le casino attire 245 000 personnes à l'année, poursuit Quentin Lanvierge. À Saumur, ce sont 300 000 visiteurs supplémentaires dans cette ville grâce au casino. Si on n'en avait qu'un dixième, ça nous permettrait de renforcer notre tissu commercial local. »
De plus, comme pour les sociétés des courses, une part des gains des casinos revient aux collectivités qui les abritent. « En moyenne, les communes ayant un casino retouchent 1,4 million d'euros par an. »
La collectivité de Craon est dans l'attente d'une réponse du ministère. « Si on obtient une dérogation, on entrera plus dans le dossier. »
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