Très engagée dans la vie de la paroisse catholique, Marie-Louise Bourget, organiste à l'église Saint-Denis à Candé, s'est éteinte mercredi 1er mai, à l'aube de ses 109 ans.
Très connue des Candéens, elle est décédée à Montpellier. Son petit-fils, Vincent Mouregot, témoigne de la vie de sa grand-mère :"Marie-Louise Bourget, née Robert le 31 octobre 1915, est l'unique fille d'une fratrie de quatre enfants. Elle est née à Candé, rue Brossay-du-Perray, dans l'ancien Hôtel de France. Elle s'est mariée à un négociant en bestiaux, Émile Bourget, originaire des Mauges."
Marie-Louise Bourget a consacré toute sa vie aux œuvres locales. Membre de la Jeunesse active chrétienne, elle a participé au développement du Secours catholique. "Avec l'aide de Mlle Ménard, elle fut à l'initiative du repas des aînés à Candé."
À l'âge de 50 ans, elle a appris à jouer de l'orgue avec le chanoine Aubeux (titulaire de la cathédrale Saint-Maurice à Angers) pour devenir, durant quarante-quatre ans, la titulaire de l'orgue de Candé.
Des mariages, des sépultures, des offices et des vêpres, des Noël et semaines Saintes, elle a assuré avec assiduité une présence sans relâche.
En août 2019, Geneviève Bonhomme, organiste à Évrecy (Calvados), commune d'où provient l'orgue de Candé, était venue lui rendre visite à la maison de retraite de Candé.
Énergie positive
Dans le cadre de ses services offerts à l'Église, elle a consacré beaucoup d'énergie à trouver des fonds pour la restauration de l'orgue.
Le Terroir Candéen, groupe folklorique, fut créé à l'origine pour cette occasion. Avec sa troupe de retraités et de jeunes, Le Terroir sillonna pendant quinze ans les scènes des Pays de la Loire.
Indignée par la destruction programmée de la chapelle de La Vectaie, à La Cornuaille, elle a donné l'impulsion pour la restaurer dans les années 1990. Elle a vécu seule dans sa maison jusqu'à ses 101 ans, avant d'entrer à la maison de retraite de Candé le 31 mars 2016.
La Covid fut à l'origine de sa sortie de l'hôpital. Elle est partie, en février 2021, dans l'Hérault sur les conseils de sa petite-fille, médecin, pour consacrer aux Petites Sœurs de Pauvres de Jeanne Gugan, les dernières années de sa vie. Attristé, Vincent Mouregot indique : "Elle est partie en paix le 1er mai 2024, à l'heure où la corolle des muguets se referme. "
Une première célébration a eu lieu vendredi 3 mai chez les religieuses de Montpellier. La cérémonie de sa sépulture a eu lieu mardi 7 mai en l'église de Candé.
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