Pour favoriser les transmissions d'exploitations agricoles et éviter les agrandissements, les acteurs se sont réunis pour mettre en place une plateforme.
Joël Esnault, vice-président de la Communauté de communes des Vallées du Haut Anjou, le rappelle : « L'agriculture représente 35 % de l'activité économique dans notre territoire. Derrière, ce sont aussi des paysages avec des haies et chemins de randonnées, etc. qui soutiennent le tourisme. »
Un tiers a plus de 55 ans
Au total, 500 exploitations parsèment le territoire et sont souvent dirigées vers l'élevage. Or un tiers des chefs d'exploitations ont 55 ans et plus.
Alors, face à la problématique de la transmission, « on a décidé de s'y attaquer », avec le soutien de la Région des Pays de la Loire.
Dix territoires ont été retenus, dont la CCVHA, pour une expérience de trois ans de laquelle découlent des actions comme la création d'une plateforme regroupant les offres des exploitations à reprendre des différents acteurs.
« On veut leur donner davantage de lisibilité », se réjouit le président délégué de la chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, Laurent Lelore.
Outre les transmissions liées à des départs à la retraite, il y aura toutes les autres et notamment celles liées aux reconversions professionnelles : « L'agriculture n'y échappe pas, ce phénomène, même minoritaire, s'est amplifié depuis la Covid », explique un responsable de Cer-France.
La plateforme aidera aussi à trouver un remplaçant après un départ d'associé.
Dans un contexte où de plus en plus de porteurs de projets ne viennent pas du monde agricole, « cette visibilité est importante », soulignent les partenaires.
Groupe de cédants
Il a aussi été créé un groupe d'échanges entre cédants.
« Après une réunion où douze cédants étaient présents, on s'est retrouvés à quatre. Alors il a fallu en trouver deux autres et lancer la dynamique », explique Françoise Passelande, conseillère communautaire qui pilote le groupe.
Elle encourage ceux qui le souhaiteraient à se lancer dans la constitution d'un deuxième groupe.
Six rendez-vous dans l'année sont au programme avec le matin « de la théorie avec des explications en termes du foncier, du juridique et l'intervention de partenaires, même dans le domaine psychologique, car une transmission ça se prépare aussi dans la tête ».
L'après-midi est dédiée aux visites des exploitations.
Une journée est aussi réservée à des rencontres entre repreneurs et cédants.
« Des contacts se sont créés pour le premier groupe. Mais au-delà de cet aspect, c'est aussi le cheminement intellectuel qui est intéressant, car les rencontres favorisent les évolutions d'idées. Des agriculteurs, confrontés aux projets des repreneurs, ont évolué. »
Des podcasts sont aussi réalisés pour valoriser les cédants.
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