Les manifestants étaient installés devant l'hôtel de ville de Château-Gontier (Mayenne). Mardi 14 mai 2024, munis de pancartes, de drapeaux du syndicat Force ouvrière, ils étaient réunis, à l'appel du syndicat SNUDI FO 53, pour demander à la Ville de Château-Gontier de repasser les écoles publiques à la semaine de quatre jours.
"Un choix national"
Stève Gaudin, enseignant à Cossé-le-Vivien (Mayenne), représentant du SNUDI FO 53, évoquait "une motion adoptée par 40 enseignants de Château-Gontier sur 55 en faveur des quatre jours" et estimait que "les enseignants sont les mieux placés pour savoir ce qui est dans l'intérêt de l'enfant".
Le syndicaliste a confié : "Philippe Henry, le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, semble vouloir camper sur ses positions. Cela nous gêne que le maire soit décideur sur ce sujet. Ça doit être un choix national."
Décision assumée
Le maire, Philippe Henry, a reçu une délégation de manifestants.
Selon lui, le rythme actuellement en vigueur serait plus adapté à l'enfant. "La réforme de 2013 se base sur une demi-journée le matin, avec une demi-journée plus légère l'après-midi. On est sur un modèle qui visait à répartir le temps de l'enseignement."
Il évoque une "grosse organisation" mise en place au moment du passage à la semaine de quatre jours et demi qui a permis, selon lui, "une augmentation du temps de travail des agents, avec des gens qui ont pu retrouver des temps complets".
Tout en formulant des reproches envers l'État qui "a renoncé aux aides attribuées aux collectivités pour les temps d'accueil périscolaires", et tout en critiquant les "dérogations accordées" Philippe Henry assume son choix : "C'est une grosse organisation, qui nous coûte cher, largement plus de 100 000 € à l'échelle de Château-Gontier-sur-Mayenne. Mais on veut maintenir cet effort-là."
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