Annie Rossignol, née Morin, est née à Saint-Laurent-La-Plaine en 1940. Elle est décédée il y a quelques jours, à l'âge de 83 ans.
Elle était la cinquième enfant d'une famille nombreuse. Au sortir de la guerre, son père, instituteur, a logé toute sa famille à Angers (Maine-et-Loire), dans l'un des premiers logements sociaux Castors Angevins.
Vers les autres et pour les autres
De cette jeunesse aux conditions difficiles, Annie a hérité de son désir d'aller toujours vers les autres et pour les autres. Diplômée en 1962, elle est employée comme assistante sociale par la MSA (mutualité sociale agricole) de l'Anjou et arrive dans le Segréen en 1963. Elle y effectuera toute sa carrière. Michelle Babin était une de ses collègues.
Elle en parle aussi comme une amie : "Annie a toujours fait preuve d'énergie et d'humanité. Elle était encadrante mais souhaitait toujours garder un contact avec le terrain. De nombreuses actions ont été menées ou initiées grâce à elle. Prévention médico-sociale, maintien à domicile, groupe de femmes, insertion-formation-emploi, lire-écrire-compter, assistantes maternelles. La liste est longue. Que ce soit avec les usagers, les collègues ou les autorités, Annie travaillait dans la bienveillance et le dynamisme. "
Passionnée par son travail, Annie était une passionnée tout court.
Théâtre, comité d'animation, patrimoine
Le théâtre à Sainte-Gemmes-d'Andigné (Maine-et-Loire) lui a permis de rencontrer Henri Rossignol.
Ils se sont mariés en 1968. Trois enfants et trois petits-enfants lui ont donné le bonheur familial. Dans les décennies qui ont suivi, Annie a toujours été une animatrice, actrice, initiatrice de la vie locale : le théâtre bien sûr mais aussi le comité gemmois d'animation dont elle fut la présidente au début des années 2000, années des fêtes gauloises.
La retraite lui aura aussi donné du temps pour différents travaux de mémoire locale. La protection du patrimoine lui tenait à cœur comme l'église de son village. Là encore, elle fut l'une des premières actrices dans la défense de l'édifice promis à la démolition.
Daniel Fournier, membre du groupe patrimoine, en parle avec émotion : "Elle fourmillait d'idées, d'envies, d'anecdotes. Elle nous a bien aidés dans l'écriture du livret historique de Sainte-Gemmes-d'Andigné. Encore récemment, elle contribuait à l'intégration des migrants."
"Positivité à toute épreuve"
Jean Luard, le jeune historien local, complète l'hommage : "Passionnée et curieuse de tout, Annie n'a eu de cesse de nous inspirer en nous montrant sa positivité à toute épreuve. Sa maison placée au centre du village était ouverte à tous et rien ne lui plaisait plus, comme il y a peu encore, que de réunir les anciennes et les jeunes générations autour d'elle, rue de l'Abbaye. Depuis 2019, elle parlait de sa tête cabossée et luttait avec le sourire contre la maladie. Elle s'inquiétait plus pour les autres que pour elle-même."
Les obsèques d'Annie Rossignol ont été célébrées mardi 21 mai 2024 dans l'église de Sainte-Gemmes-d'Andigné.
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