Méral. Son rêve de porteur de flamme olympique vire au cauchemar

David Julien de Méral (Mayenne) était fier et heureux de pouvoir porter la flamme olympique. Il avait exprimé sa fierté début mai 2024.

Malheureusement, son rêve vire à la déconvenue car il vient d'apprendre que, finalement, ce passionné de sport ne pourra pas la porter.

La raison ? Il est élu municipal dans la commune de Méral.

L'adjoint est très amer et l'a fait savoir sur les réseaux sociaux.

Un simple mail

David Julien n'avait fait aucune démarche pour devenir relayeur de la flamme olympique, car il savait qu'un élu ne pouvait pas porter la flamme mais "le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo) en connaissance de cause", comme il l'indique, le nomme pourtant en février comme relayeur. "Et aujourd'hui, ce Cojo me destitue car je suis un élu politique. Politique ?" indique-t-il sur les réseaux sociaux.

Contacté, il précise : "Quand j'ai été nommé je les ai eus au téléphone, et j'ai bien précisé que j'étais élu et ils m'ont dit que cela ne posait pas de problème."

Et pourtant, il a reçu un mail récemment lui disant que finalement ça ne sera pas possible, "alors que je remplissais ma fiche descriptive de porteur de flamme".

"La méthode est très regrettable. J'ai dû lire plusieurs fois le mail car j'étais choqué. La méthode ne correspond pas aux valeurs olympiques prônées. Elle manque de respect. Le mail à la fin m'invite même à suivre le passage de la flamme. Moi qui devais la porter, ça ne sera pas possible."

Jul oui, Julien non

Il reste amer car il pointe du doigt que lui est écarté mais que d'autres "s'affichant dans des clips aux voitures de luxe, femmes dénudées et objets de luxe font peut-être davantage partie des valeurs de l'olympisme", indique-t-il ironiquement.

Il vise là Jul, porteur de flamme à Marseille, un choix du Cojo qui a divisé en France.

David Julien, très actif dans le développement et la pratique du sport localement, continuera à organiser "à titre professionnel" (il est maître nageur à Château-Gontier) le passage de la flamme à Château-Gontier.

"Je devais être le matin à Château-Gontier et l'après-midi à Laval pour porter la flamme. Je vais rester à Château-Gontier..."

Il continuera également à militer pour les activités sportives à Méral.

"Ma vraie reconnaissance finalement sera les nombreux messages de soutien que j'ai reçus de personnes que je connais pour certains plus ou moins. Cela, ça fait chaud au cœur."