Au nom des collègues d'Expotrans, Danielle Côtier, syndiquée CGT, ancien chauffeur d'Expotrans sur le trajet Craon/Ballots/Méral, s'exprime en des termes très durs à l'encontre de la Région : « Nous sommes toujours en colère contre la Région, car celle-ci se sent satisfaite que les familles et les enfants aient eu aujourd'hui une solution. C'est très bien. Mais on ne se soucie à aucun moment des chauffeurs et du responsable de la Mayenne d'Expotrans, sans salaire, sans circuit, bref sur la touche, dont je fais partie, et je peux témoigner de la charge mentale que ça représente depuis trois mois. »
« La Région fautive »
Danielle Côtier poursuit : « Et à la rentrée, parlons-en. Nous ne savons pas comment ça va se passer. Licenciements économiques ou autres ? Après la nomination d'un mandataire du tribunal de commerce, le 17 mai, nous vivons le stress permanent. La Région est fautive de ce fiasco. Expotrans n'aurait jamais dû être requise par la Région (donneur d'ordre), il y a dix-huit mois, si elle avait bien vérifié les comptes financiers d'Expotrans. »
Danielle Côtier déplore : « Les deux précédentes entreprises, qui étaient fiables (Titi Floris, Monamiligo), ont trinqué. Nous irons aux Prud'hommes. Qu'allons-nous faire de nous ? Pour la rentrée, nous demandons que les anciens d'Expotrans soient repris en priorité, parce que nous sommes les victimes. »
Daniel Gendry, conseiller régional, en charge du transport en Mayenne, avoue : « Je comprends la détresse des salariés d'Expotrans livrés à eux-mêmes, mais la Région ne peut rien, elle est cliente d'un fournisseur. »
« Expotrans déplorable »
« Expotrans fait cessation de paiements et va probablement être liquidée. Ses salariés toucheront les AGS (régime de garantie des salaires), donc des indemnités, lorsque la société sera liquidée. » En attendant, « c'est navrant. On n'a pas de contact avec l'entreprise. L'attitude est déplorable ».
L'objectif de la Région, « c'est que les familles puissent retrouver une solution de transport pour leurs enfants en situation de handicap sur 39 circuits. On a transmis à d'autres prestataires (Titi Floris, Grand Sud) ce que faisait Expotrans ».
L'élu rappelle : « On respecte le code des marchés publics. Quand une entreprise est la moins disante, on ne peut pas l'écarter. C'était le cas d'Expotrans. » La défaillance d'Expotrans a concerné, selon les salariés « près de 300 enfants », sur les 500 enfants qui bénéficient d'un transport adapté.
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