Le prévenu n'a pas fait le déplacement à son procès, jeudi 6 juin.
Seule comparait son ancienne compagne, poursuivie pour recel d'argent provenant d'un délit.
À partir de 2014, et ce pendant plusieurs années, le malhonnête homme a employé le même subterfuge. Il vendait des containers de boissons, généralement de la bière, pour des sommes importantes : 53 600 €, 15 000 €, 49 680 €... Le montant total de l'escroquerie s'élève à 253 397 €.
L'homme fournissait à ses clients des factures dites "Proforma" obligatoires pour l'évaluation douanière des marchandises et censées être fournies avec l'assurance que les biens étaient déjà livrés. Hélas, les sommes versées disparaissent rapidement des comptes bancaires sans qu'aucune livraison ne soit effectuée.
Le prévenu, un homme de 52 ans, est originaire de Fort-de-France. Il a déjà été condamné pour des délits similaires. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits mais considère qu'il ne s'agit que d'un litige à caractère civil. Il évoque par ailleurs des problèmes de discernement.
Il utilisait le compte de sa compagne
Jusqu'en 2015 et avant leur séparation, il utilisait le compte de sa compagne. Elle se voit reprocher le délit de recel.
À la barre, elle explique avoir utilisé cet argent pour des besoins immédiats et parce qu'elle élève seule le fils qu'ils ont eu ensemble. Interrogée par la présidente, la quinquagénaire décrit son ancien compagnon comme un "maître chanteur". Elle évoque des bulletins de salaire établis pour elle, l'un de ses fils et d'autres salariés sans qu'aucun versement n'ait jamais été effectué à qui que ce soit. Elle se souvient aussi avoir subi un cambriolage traumatisant de la part de victimes des escroqueries de son mari.
Son casier judiciaire est certes vide mais le tribunal lui reproche d'avoir utilisé de l'argent provenant d'un délit. Elle est condamnée à douze mois de prison avec sursis.
Le grand absent du procès devra purger une peine de quatre années dont deux avec sursis. Il lui est définitivement interdit d'exercer le commerce.
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