Marc et Edwige Bouilhol travaillent depuis trois ans à la reprise de l'entreprise qu'ils ont créée il y a trente-sept ans à Sceaux-d'Anjou.
Mais deux projets de reprise n'ont pas abouti et Marc se retrouve dans l'obligation de continuer son activité jusqu'à trouver une solution.
90 % produits sur place
Marc, originaire de Haute-Loire, était pâtissier durant cinq ans "avant de bifurquer vers le maraîchage", indique-t-il.
Avec sa femme, originaire de Saumur, ils décident de créer leur entreprise après avoir effectué des stages dans la région qui leur ont plu.
Marc Bouilhol a fondé avec sa femme son entreprise il y a trente-sept ans à Sceaux d'Anjou (Maine-et-Loire). - Thomas Clavreul
"On a acheté les terrains à la Safer. Il n'y avait rien ici au début. On a tout créé. On a aujourd'hui 3 000 m2 environ de tunnels et un terrain de 2,5 ha en comptant la maison", explique Marc.
"On a commencé à produire des plants de légumes et plantes vivaces qu'on vendait uniquement sur les marchés. Puis on s'est développé petit à petit. On a créé un magasin. On vend 40 % de notre production en magasin et le reste sur les marchés de Chalonnes, Segré, Château-Gontier et Montreuil-Juigné."
Quelque 90 % de leurs plants sont produits sur leurs terres, travaillés avec l'aide d'insectes auxiliaires et d'autres méthodes respectueuses de la nature.
Marc fait même partie de l'association des horticulteurs et pépiniéristes de France qui a mis en place un système de collecte de pots.
Voyants au vert mais...
La société de Marc Bouilhol se porte bien. "Notre chiffre d'affaires est bon. Notre panier moyen est assez élevé. On a une clientèle fidèle car même avec la météo de cette année et notre emplacement, on a bien vendu. On a un fichier clients de 5 000 adresses, etc.", énumère Marc.
Edwige, sa femme, est elle déjà à la retraite. "Moi je devais l'être au 1er juin 2024", souligne Marc qui, à bientôt 61 ans (carrière longue), est obligé de rempiler car deux projets de repreneurs n'ont pas abouti.
"C'est rageant car la banque suivait, ce qui dans ce contexte est à souligner et bon signe pour l'entreprise, mais ça n'a tout de même pas été au bout pour diverses raisons liées aux repreneurs", explique Marc.
Le couple, qui ambitionnait de faire construire à Château-Gontier, revoit donc ses plans, faute de repreneur, alors "qu'on avait pris les devants. Cela faisait trois ans, voire plus, qu'on y travaillait avec notamment une inscription au répertoire des départ-installations".
3,5 équivalents temps plein
Leur société emploie 3,5 équivalents temps plein et ces travailleurs espèrent aussi un dénouement.
Le couple espère trouver une solution.
"Je suis prêt à accompagner tout type de projet, même s'il faut scinder la maison de l'entreprise, ou encore à devenir salarié du futur repreneur pour accompagner quelque temps, aussi. Mes fournisseurs aussi souhaitent épauler le futur acquéreur", termine Marc, qui espère que la situation se décantera.
Pratique Bouilhol Horticulture, 1 550, route de Grez-Neuville, Sceaux-d'Anjou. Tél. 02 41 93 33 80.
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