« Nous sommes confrontés à la diminution des contributions de l'État (- 20 %), cette année, a déclaré Alain Ménard, le président de l'association Asure (Association unie pour le retour à l'emploi), lundi 10 juin 2024, à l'occasion de l'assemblée générale au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire). Cette réduction de financement a un impact direct sur notre capacité à offrir des emplois à ceux qui en ont le plus besoin pour les aider à intégrer le marché du travail. » Malgré les baisses du chômage observées dans la région, « il est crucial de continuer à soutenir ceux qui éprouvent des difficultés ». Mais il avoue : « Sans les aides de l'État, la situation devient problématique pour nos missions. »
Retrouver l'équilibre
Depuis un an et demi, Asure s'est structurée. « Nous progressons dans notre organisation administrative et comptable. » L'association doit déménager sur un site unique à Segré (Maine-et-Loire), pour plus d'efficacité. Actuellement, elle est située au groupe Milon en plein centre-ville de Segré pour Asure Services, et dans la zone industrielle d'Étriché à Segré pour Asure Environnement, et également une antenne à Candé (site de la mairie). « La ville de Segré-en-Anjou-bleu a acquis un bâtiment adjacent à notre siège social et des études sont en cours pour accueillir nos services administratifs. »
L'autre problématique est l'évolution de l'activité d'Asure Services (nettoyage de locaux). « En 2023, 94 clients ont fait appel aux services de l'association pour 12 002 heures de travail effectuées par 82 salariés. » En 2021, 20 723 heures étaient effectuées ; une chute brutale a été enregistrée, en 2022, avec 12 624 heures. « C'est lié à la mise en place d'un Pass IAE (passeport propre au candidat délivré lors de son premier jour de travail). Celui-ci limite à deux ans l'accueil des salariés en recherche d'emploi dans notre structure, explique Alain Ménard. Certains salariés ont été repris par leur employeur avec des chèques CESU et d'autres se retrouvent sans perspective à la fin de cette période. » Cela impacte le résultat financier. « Heureusement, l'activité des chantiers d'insertion est stable : 54 salariés pour 30 950 heures. » Frédéric Menanteau, directeur d'Asure, l'admet : « Il nous faut retrouver un équilibre entre nos deux structures. »
Reste un troisième défi : le projet d'épicerie solidaire avec Segré-en-Anjou-bleu, pour apporter de nouvelles réponses sur le champ de l'aide alimentaire et pour développer une activité économique, accompagner des personnes vers les métiers de la vente. « C'est en projet depuis 18 mois. »
185 personnes accompagnées
Née le 31 décembre 2022 de la fusion de deux entités, Aides (association intermédiaire) et Asdies (chantier d'insertion), Asure est une entreprise associative de treize permanents, conventionnée structure d'insertion par l'activité économique. Elle embauche des personnes en rupture avec le monde du travail : « Les salariés réalisent des missions utiles en bénéficiant d'un accompagnement social et professionnel. » Ceux-ci se projettent vers le projet professionnel qu'ils se sont choisi ; 185 personnes, sans qualification, en difficulté de mobilité, parfois esseulées, ou avec des problèmes de santé, ont été accompagnées en 2023.
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