Freigné a retrouvé son église à la mi-mai, après presque trois ans de fermeture. Un soulagement pour la sixième commune avec la plus grande richesse patrimoniale de Loire-Atlantique. Quelques chutes de pierres avaient conduit les élus à décider la fermeture par principe de précaution, en attendant une expertise de l'édifice.
Une association formée par les paroissiens
La mérule, champignon qui s'attaque au bois et aussi aux murs, s'est invitée. Plusieurs expertises, parfois contradictoires, ont alimenté les débats. De quoi rassembler une poignée de paroissiens qui se sont constitués en association. L'objectif des Amis du patrimoine est de sauvegarder le patrimoine de la commune, dont l'église fait partie.
Elle regroupe aujourd'hui 330 adhérents et s'intéresse à de nombreux édifices : chapelle du Rosaire, chapelle de Saint-Germain, lavoir, mairie, manoir de Ghaisne, château de Bourmont, les statues de Saint-Germain et de Saint-Marc qui vont être restaurées grâce à la mobilisation d'une classe d'élèves de Saint-Joseph, à Châteaubriant, et d'un tableau du peintre qui va être rendu visible lors des Journées européennes du patrimoine.
Les célébrations peuvent reprendre
L'association, qui a remis au goût du jour la Saint-Mainbœuf, compte récidiver en 2024. L'opération a été un vrai succès sur le parvis de l'église, ouverte exceptionnellement pour la circonstance. Pendant ces presque trois années de fermeture, la municipalité n'est pas restée pour autant les bras croisés. "Près de 120 000 € de travaux ont été réalisés au total", signale Jean-Yves Ploteau, maire, qui déplore la fermeture et la lenteur des démarches administratives
Lors de l'assemblée générale des Amis du patrimoine, le président de l'association a félicité l'équipe pour la réouverture.
Patrice Le Bourdonnec, trésorier, a fait part d'une trésorerie qui va bien grâce aux dons et aux cotisations. Les célébrations (mariages, baptêmes, sépultures) peuvent reprendre. Sans les volées de cloches habituelles. "Seul le tintement est autorisé, à cause de la fragilité du beffroi", regrette Monique Massé, une adhérente et fervente partisane de la réouverture de cette église.
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