Treize agriculteurs issus de quatre exploitations agricoles d'Erdre-en-Anjou ont créé le collectif Erdre Biogaz afin de porter un projet d'unité de méthanisation qui sera situé entre Vern-d'Anjou et Brain.
"C'est le genre d'initiatives que nous voulons soutenir"
Ils ont fait appel à L'agence Tact, spécialisée dans l'information et la concertation, pour être le plus efficaces possible en termes de communication auprès du public.
Son représentant, Vincent Enjalbert, organisait une conférence de presse, lundi 1er juillet, en présence d'Étienne Glémot, président de la CCVHA (Communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou), entre autres.
Ce dernier a expliqué que "dans le cadre de notre Plan climat air énergie c'est justement le genre d'initiatives que nous voulons soutenir".
Paul Merlet, un des acteurs, précise : "Cela nous permettra de mieux valoriser nos effluents d'élevage, d'améliorer la fertilisation des sols, de participer à la transition énergétique."
20 000 tonnes de matières premières traitées
Quelque 20 000 tonnes de matières premières, issues de six exploitations (en plus des quatre à l'origine du projet, deux apporteront un complément de matière), seront ainsi traitées, composées à "70 % de lisier et fumier, 20 % de cultures intermédiaires à vocation énergétique, 10 % d'ensilage de maïs qui optimise la production de biogaz dans une limite légale de 15 %".
Concernant les cultures intermédiaires, "elles ne se substituent pas à une autre production, elles servent juste de couvre sol entre deux périodes de culture".
Le biogaz sera réinjecté dans le réseau via une dorsale biogazière cofinancée avec la CCVHA, le SIEML (Syndicat intercommunal d'énergies de Maine-et-Loire), GrDF. "La production attendue est de 10 301 MWh par an, ce qui correspond à la consommation de 10 000 habitants et participera à couvrir le besoin local."
Limiter les nuisances
Le transport de la matière se fera "avec du matériel conforme, par les routes départementales adaptées, les jours ouvrés avec au maximum huit passages par jour" sachant que les exploitations, GAEC de l'Erdre, GAEC Ménard, GAEC de l'Elan, SCEA chemin Ferré, sont toutes situées à moins de 7 km du site.
Pour les odeurs, "le stockage se fera en cuve étanche dans un hangar couvert. La méthanisation n'émet pas d'odeur, les nuisances olfactives sont perçues sur les unités d'ancienne génération".
Le site se situe à 240 m de la première habitation, " l'intégration paysagère sera renforcée par la plantation de haies et bosquets".
Dépôt du dossier en préfecture
Le calendrier prévoit le dépôt du dossier en préfecture ce mois-ci, "septembre sera consacré à l'information, porte-à-porte, lettre d'information, permanences à la ferme ", consultation publique auprès des citoyens et des élus début 2025. Si autorisation du préfet : début des travaux au printemps 2025.
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