Il y a quelques semaines dans nos colonnes (édition du 12 juillet), René Guitton, habitant de Candé, témoignait. Il s'estime victime d'un démarchage téléphonique qui lui aurait coûté plus de 38 000 €. À la suite de cet article, un autre couple de La Prévière se considère lui aussi "victime de beaux parleurs."
"Ils ont trouvé dans la maison qu'on occupe depuis 22 ans un tas de choses n'allaient pas."
Jacques Chatelais déplore : "Ils ont trouvé dans la maison qu'on occupe depuis 22 ans un tas de choses n'allaient pas." Du traitement de la charpente, à l'installation d'un déshumidificateur, en passant par un système de ventilation sur le toit jusqu'à refaire à deux reprises le ravalement de la maison pour l'hydrofuger, "tout y est passé" se désole-t-il.
"On doit rembourser près de 600 euros par mois, et on n'a pas bien compris pendant combien de temps."
La différence essentielle avec René Guitton tient dans le fait que Monsieur et Madame Chatelais n'ont signé aucun chèque. "On n'en avait pas les moyens". Qu'à cela ne tienne. "On nous a collé plusieurs crédits, que finalement on a regroupés en un seul". Une parfaite similitude avec la méthode employée avec le Candéen.
Leur maison sous hypothèque
"On doit rembourser près de 600 euros par mois et on n'a pas bien compris pendant combien de temps. On nous a dit qu'on était assuré en cas de décès et qu'on allait hypothéquer notre maison pour garantir le crédit", constate, un peu tardivement et amer, Jacques Chatelais, en situation de handicap, qui peine à retrouver son souffle, à l'âge de 77 ans. Et qui se demande si derrière tout-ça il n'y a pas la tentative de "détournement des aides Ma Prim Rénov".
La liste des victimes paraît s'allonger puisque la fille de Madame Chatelais, l'épouse de Jacques, qui demeure à Noëllet se dit elle aussi "victime de la méthode."
Vers la constitution d'un collectif
Un autre couple de Noyant-la-Gravoyère qui ne souhaite pas révéler son identité à cause des enfants, s'est aussi manifesté auprès de René Guitton, pour des raisons identiques. Une liste qui s'allonge et des victimes qui envisagent de se constituer en collectif auprès d'un avocat, pour défendre leurs intérêts.
"On s'est fait abuser"
"On s'est fait abuser tout comme ma fille, et tout comme René Guitton", clame Claudine Chatelais. On peut rappeler que les antennes locales de France-Services de Candé et Ombrée d'Anjou sont là pour assister les habitants dans les démarches liées à "Ma Prim Rénov".
"Si d'autres personnes veulent se joindre à nous elles peuvent nous joindre au 02 41 94 19 74 et au 06 29 32 92 00", annonce René Guitton
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