Construit de 1464 à 1468 par Jean Bourré, fils de drapier ami et serviteur fidèle du roi Louix Xl, le château de Vaux à Miré (Maine-et-Loire) dans les Hauts-d'Anjou près du Lion-d'Angers fut édifié pour y loger sa jeune épouse Marguerite de Feschal, sur une terre appartenant à madame Briand de la Brosse, la mère de Jean Bourré.
D'intérêt architectural
Jean Bourré le fit bâtir lorsqu'il a été anobli. Jamais il n'y vécut, trop accaparé par ses hautes fonctions d'hommes d'affaires, de contrôleur de la Chancellerie royale, Général des finances, premier trésorier de France, auprès de trois rois successifs, Louis Xl, Charles Vlll, et Louis Xll. Son ascension fulgurante conduira le natif de Château-Gontier à trouver le château de Vaux trop modeste. Il se fera construire, dès 1469, le château du Plessis-Bourré. Vaux sera habité par le régisseur.
La silhouette du château est moyenâgeuse. " Les extérieurs et intérieurs (rez-de-chaussée, chapelle, haut du hourd) peuvent être visités. C'est à la carte, déclare Laure Nitzel, la propriétaire. Des personnes intéressées par l'architecture nous contactent parfois avant de venir. D'autres viennent dans le cadre d'un circuit de balade."
Le château de Vaux, mal connu, est pourtant un petit joyau d'architecture à plus d'un titre. Au milieu de douves en eaux vives alimentées par le ruisseau de la Brosse, coincé sur son île, il n'a subi aucune modification ni extension depuis sa construction il y a plus de cinq siècles. Un élégant corps de logis affiné par deux hautes lucarnes se dresse sur quatre niveaux entre ses tours. Les façades sont éclairées de larges fenêtres à meneaux. Une tourelle d'escalier, coiffée d'un hourd octogonal, occupe l'axe de symétrie de cette construction. La porte d'entrée avec linteau et accolade est dominée d'un assommoir ou bretèche. À gauche du bâtiment principal, se trouvaient les communs (aile des domestiques avec un puits accessible aussi de l'intérieur). À droite, la chapelle. Ce château du XVe siècle bénéficie de la protection des Monuments historiques, bâtiment classé en 1977.
Sauvé de la ruine
En 1986, un couple de Parisiens, Jean et Christiane Nitzel, achètent le château de Vaux. " Mon beau-père avait une entreprise de taille de pierre. Il avait un projet de famille de restauration. Un architecte lui parle des Vaux ", se souvient Laure Nitzel. Inhabité depuis 1914, le château était en ruine. Restait la tour du logis central surmontée du hourd restauré en 1990. " On n'a pas de trace documentée du château. " Jean et Christiane entreprennent le chantier avec les soutiens du ministère de la Culture, de la Région et du département de Maine-et-Loire. " Ils vivront six ans dans une caravane. " Ils commencèrent par les douves, en s'assurant une base de vie dans la cour au niveau des communs, "où a été trouvé un four à pain, un puits mural ", en face de l'espace de nourriture spirituelle, la chapelle, avec sa voûte en carène de vaisseau renversé, qui fera l'objet d'une dernière tranche de travaux de 2010 à 2013. Une vidéo de 15 min narre le temps de la reconstruction. " Aujourd'hui, mon mari et moi habitons au premier étage, et vivons surtout dans les communs, où nous recevons de la famille. Les 2e, 3e et 4e étages de cet ensemble carré qu'est le château n'ont pas été aménagés. " Eric et Laure Nitzel gèrent ce patrimoine dont hériteront leurs neveux et nièces. " Ce n'est pas vraiment un château seigneurial, plutôt une grande maison de campagne où il fait bon vivre. "
Pratique Le château de Vaux est ouvert toute l'année, et aux Journées du patrimoine. Entrée gratuite. Plus d'infos : chateaudevaux-anjou.com.
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