Mardi 13 août, à l'initiative de la communauté de communes du Pays de Meslay-Grez, une trentaine de personnes ont rencontré Emmanuelle Guiho, éleveuse de brebis et de chèvres angoras. Avant de commencer la visite de l'exploitation, la jeune femme prévient ses visiteurs, notamment les enfants, que si on peut toucher et caresser les animaux, certaines précautions sont à prendre.
Installée depuis dix-huit ans
Tout au long de la visite, on sent que le bien-être animal est essentiel pour la jeune éleveuse.
Elle, qui ne venait pas du monde agricole, s'est installée il y a 18 ans dans une ferme qui faisait au départ 28 hectares. Elle a choisi un domaine qui reste confidentiel dans le département, puisqu'il n'y existe qu'une douzaine d'élevages ovins.
Pendant près de deux heures, avec beaucoup de pédagogie et d'humour, elle explique d'où vient la race des 550 brebis qu'elle élève, des romanes, croisement entre deux races rustiques qui produit des agneaux toute l'année. Elle raconte la mise bas, trois fois par an, avec en moyenne 320 agnelages par série.
Une production en train de mourir
Elle parle aussi d'un savoir-faire français qui n'existe plus : "Nous faisons partie des dernières générations d'éleveurs de moutons, c'est une production qui est en train de mourir, car si elle demande peu de matériel, elle nécessite beaucoup de présence humaine et les jeunes qui s'installent en agriculture aujourd'hui veulent des vacances et leurs week-ends."
Pour concilier son amour des animaux et sa créativité, Emmanuelle a également choisi d'élever une centaine de chèvres angoras. Après la tonte et le tri à la main des fibres de laine, ces dernières sont envoyées en Italie pour y être cardées.
"En France, nous ne savons plus faire cela, il reste seulement deux ateliers où l'on sait filer la laine et la mettre en pelotes. Au bout de deux ans, après un détour par Castres et la Vendée, la laine me revient pour être tricotée. Il me faut 70 heures de travail pour faire un pull."
Pratique Les créations d'Emmanuelle Guiho sont chez elle à fa ferme du Mohair : Brisanne, 53170 La Bazouge-de-Chéméré. Informations au 06.71.26.66.79
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.