Valérie et Didier Texier, ainsi que leurs deux enfants, étaient partis au Monténégro pour passer quelques jours de vacances.
"On était passé par une agence pour ce voyage de sept jours", explique Valérie Texier. "Tout s'est très bien passé. Rien à redire de ce côté-là."
Mais au moment du retour samedi 24 août, il y a eu quelques soucis.
Un oiseau aurait abîmé un avion
"Quand on est arrivé à l'aéroport, un homme d'Air Monténégro s'est exprimé en anglais et a expliqué qu'apparemment un oiseau avait endommagé un avion et qu'on devait donc en emprunter un autre. Mais il était plus petit. Les familles avec bébés étaient donc prioritaires, ce qui est normal."
Puis, "tout a été très vite. Pour ceux qui restaient comme nous (une soixantaine de personnes au total), des cars sont arrivés et nous ont emmenés dans des hôtels. On s'est aperçu que les hôtels avaient été prévenus la veille. Ils savaient donc, avant nous, qu'on ne décollerait pas."
Cette histoire a forgé le groupe avec des amitiés naissantes entre certains membres. - Thomas Clavreul
"On a fait beaucoup de tapage"
"Nous avons été bien reçus dans les hôtels. C'était à la nuitée. Certains ont dû changer d'hôtel, mais pas nous. Tout était pris en charge sauf les boissons."
Le groupe est resté sans nouvelles de la compagnie durant deux jours. "On a juste su qu'elle ne souhaitait pas sous-traiter par une autre compagnie notre retour et qu'elle cherchait une solution."
Valérie Texier continue : "On a fait beaucoup de tapage sur les réseaux pour alerter et mobiliser les politiques. Je suis sûre que c'est cela qui a débloqué la situation".
"J'étais en contact avec eux, car ils m'ont appelé quand ils ont rencontré des difficultés pour revenir", explique le maire de Méral, Richard Chamaret.
Lui-même en vacances, il a alors alerté les services de l'État comme d'autres maires de vacanciers bloqués dans la capitale de ce pays des Balkans.
La situation s'est finalement débloquée deux jours plus tard, lundi 26 août au soir, avec un avion affrété tout spécialement pour eux.
Certains sont partis par leurs propres moyens
Entre-temps, "des chefs d'entreprise sont partis par leurs propres moyens, car ils rouvraient leur entreprise dès lundi. Des salariés, eux, ont dû prendre un congé payé ou une journée sans solde. Nous, heureusement, nous étions encore en vacances le lundi."
Ce problème a soudé le groupe. "On a créé un groupe WhatsApp pour communiquer sur les infos qu'on avait les uns et les autres. Petit à petit, des amitiés sont nées entre nous. Une dame qui a eu 60 ans le dimanche, les a fêtés avec nous. On lui a organisé un petit truc. Elle en pleurait de joie. Ce week-end, c'est le mien, et j'ai invité un jeune couple de notre groupe avec qui on a sympathisé", termine Valérie Texier qui était déjà plongée dans les papiers administratifs des assurances pour les dédommagements.
Richard Chamaret conclut : "On critique souvent l'administration française, mais sans les ambassades qui ont pris le dossier à bras-le-corps, ça n'aurait jamais été aussi vite."
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