Ce dossier, qui traîne depuis plusieurs années, va enfin franchir une étape importante. La maison délabrée située au 44, Grande Rue à Château-Gontier (Mayenne) va faire l'objet d'une expropriation.
Mardi 17 septembre 2024, les membres du conseil municipal de Château-Gontier-sur-Mayenne ont voté à l'unanimité pour constater l'état d'abandon manifeste de cet immeuble et pour mettre en œuvre une procédure d'expropriation simplifiée.
Des procédures depuis 2013
En très mauvais état depuis plusieurs années, menaçant même de s'effondrer, cet immeuble a fait l'objet de plusieurs procédures initiées par la collectivité.
Les premières démarches menées ont d'abord cherché à forcer le propriétaire, la SCI Villa 1759, domiciliée à Grasse (Alpes-Maritimes), à réagir et à faire des travaux. En vain.
Dans le détail, cette maison avait fait l'objet d'une procédure de péril imminent, lancée en 2013. Le propriétaire n'avait pas répondu.
Le bâtiment a ensuite été visé par une procédure d'abandon manifeste, lancée en 2015, remise à jour en 2019.
Lors de sa dernière séance, le conseil municipal a donc fait le constat que toutes les démarches nécessaires avaient été entreprises et qu'il y avait lieu de demander que le propriétaire soit dessaisi de ce bien.
Quelques mois nécessaires
Dans le détail, cette procédure pourrait prendre environ quatre mois. C'est un juge qui décidera du montant de la vente, en fonction de l'état du bien.
« Une fois que cette procédure sera terminée, il s'agira ensuite de valider l'acquisition des 46 et 48 Grande Rue, qui fera l'objet d'une négociation à l'amiable avec les propriétaires connus, qui sont des locaux. Et une fois qu'on aura terminé ces acquisitions, on procédera à la démolition de ces immeubles », a indiqué Philippe Henry, maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, en séance.
La Grande Rue devra être fermée à la circulation le temps de ce chantier qui doit permettre une opération d'aménagement urbain. Un projet de jardin, au pied de la falaise, réalisé avec un paysagiste, pourrait ainsi voir le jour pour l'été 2025.
À la fin de cette délibération, Philippe Henry a déclaré, faisant référence au risque que fait encourir cette bâtisse : « On avance lentement mais sûrement. On respecte la procédure. Mais je ne vous cache pas que pour le maire que je suis, avec la pluie qui est tombée et la végétation qui a poussé, ce n'est pas très rassurant. »
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