"Le projet d'établissement de l'école de musique de l'Anjou bleu s'inscrit dans la durée, déclare Gérard Ramirez, le directeur de l'école de musique de l'Anjou Bleu, qui regroupe les antennes de Segré, Lion-d'Angers, Châteauneuf-sur-Sarthe. Il est avant tout politique." L'enjeu est de savoir ce "qu'on a envie de développer pour que l'école de musique soit au plus près des usagers du territoire. Quels sont les axes de développement ?" L'école de musique sera amenée à créer de nouveaux modes de fonctionnement.
La réflexion engagée
Le premier axe de réflexion : développer les pratiques vocales collectives. "Nous avons des classes chantantes, une par site au Lion, à Châteauneuf et au Louroux. Nous avons des chœurs adultes dont un au Lion, et nous travaillons le vocal grâce à l'investissement de la Communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou pour la mise en place musicale en milieu scolaire." C'est le constat. "L'idée est de rajouter un deuxième étage à la fusée du projet d'établissement : les professeurs et le comité de pilotage vont devoir réfléchir et être force de proposition sur la question d'ateliers de comédies musicales. C'est une demande des élus."
Pourquoi ? "Parce que de plus en plus de familles sont demandeuses, sous l'effet d'émissions télé telles The Voice kids."
Si ça se concrétise, les professeurs devront se former. Avec quels partenaires ? Angers Nantes Opéra ? La Maîtrise des Pays de la Loire ? Le Créa d'Aulnay-sous-Bois ? "On a commencé via le contrat local d'éducation artistique des Vallées du Haut-Anjou, à Châteauneuf, avec un opéra pour enfants (CM2) Les Papillons de Terezine, accompagnés de Charles Baumstark, chef d'orchestre à Glasgow."
Deuxième axe de réflexion : les personnes âgées. "Quand on a 75 ans, peut-on démarrer un instrument ? Aucune personne âgée d'un foyer logement ne frappe, à ce jour, à l'école de musique. Si ça se fait, avec quels partenaires : le Département, le Clic, les ergothérapeutes ?"
Troisième piste du projet : le handicap moteur et sensoriel. "Nous n'avons aucun élève mais, si ça arrive, il faudra apporter des réponses. Une personne aveugle doit mémoriser la partition. Les professeurs ne sont pas formés à cela."
Quatrième axe : "Un travail sur les big bands (vents, percussions). L'orchestre des mondes dirigé par Julien Béhar y prépare. On a les big bands juniors avec lesquels on commence un travail sur le lien entre les musiques et le corps à partir des musiques afros latines. Le danseur, Espérance Ntadi, formé par Ray Martinez, nous aidera à créer ce lien." Cela donnera lieu à des concerts dansés. Dernier axe de réflexion : les musiques et danses traditionnelles. "On a un atelier folk, ira-t-on plus loin ? "
Une aventure
Gérard Ramirez conclut : "Toutes ces dynamiques sont non figées. Ce n'est qu'un point de départ d'une aventure extraordinaire, d'où le fait que le projet d'établissement dure jusqu'en 2030. La musique nous enrichit. C'est une école citoyenne d'environ 600 élèves dont 400 en instrument, avec 25 professeurs dont cinq nouveaux. Les politiques nous font confiance. Ils nous demandent des projets exceptionnels en milieu rural. "
Contact Tél. 06 03 10 52 67 / d.ecoledemusique@anjoubleu.com.
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