Raphaël Leleu, organiste à Candé, dit son désarroi à la suite de la décision de ne plus pouvoir assister les prêtres lors des messes dominicales à Candé.
Que pensez-vous de la décision de ne plus faire de messes à Candé ?
Je suis bien sûr blessé. Depuis toujours la messe dominicale avait lieu à Candé. Tous s'y rassemblaient. La municipalité s'est saignée à blanc pour restaurer cette église. Cela a duré plus de dix ans. Et voilà le résultat. Plus rien ! Ah si, la messe grégorienne pour deux âmes. Jacques Vilain, le sacristain, mon grand-père de cœur, a été plus qu'affecté par cette décision. Il est né à Candé, a été à la messe dans cette église depuis le berceau et depuis quarante-sept ans s'est donné corps et âme pour cette église en tant que sacristain.
Il se retrouve sans rien, comme ça, en un éclair.
Allez-vous continuer à vous rendre à l'église pour jouer de l'orgue ?
Il n'est pas question de laisser tomber l'orgue de Candé sous prétexte que les messes n'ont plus lieu à Candé. Dans l'église lorétaine, se trouve un orgue Louis Debierre. Mais, pour des raisons de sécurité, il est interdit d'usage en raison de son état plus que déplorable. Peut-être qu'un projet de restauration va naître.
Comment voyez-vous l'église de demain ?
Nous avons besoin de prêtres. Nous n'aurons plus jamais la situation que nos aînés ont connue avec un curé et deux vicaires par église. Mais la foi et l'espérance ne doivent pas rester confinées dans les sacristies et ressortir seulement pour les enterrements ou les baptêmes.
Pour ça, il faut laisser les jeunes rentrer dans les églises et s'y investir sans les fusiller du regard.
Pour reprendre la parole du pape Jean-Paul II, je dirais : " N'ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes du Sacerdoce."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.