Lundi 2 septembre 2024, Morgane Angot et Servane Bouffort, deux amies, ont monté leur écurie en Mayenne à Pommerieux au 1400, chemin du Fougeray près de Craon. Dans ses prestations, l'écurie Hirunda (nom qui vient du latin) se met au service des chevaux de compétition qui ont besoin de repos, de soins. « Ils changent d'environnement. Cela leur fait du bien. C'est comme s'ils étaient en vacances. » Morgane et Servane expliquent : « Les entraîneurs de chevaux sont de plus en plus demandeurs de ce genre de services, parce que, dans leurs écuries, ils trouvent de moins en moins de personnels pour s'occuper de leurs chevaux en convalescence. C'est là qu'on intervient. C'est notre rôle. »
Faire du cas par cas
Pour répondre à la demande, Morgane Angot et Servane Bouffort ont investi dans du matériel : un solarium, qui procure de la détente par la chaleur, une couverture de thérapie musculaire avec différents programmes agissant sur des points précis. « On a aussi acheté une balance pour surveiller leur poids », pour voir ainsi si le cheval reprend des forces. S'ajoutent un inhalateur pour les équins qui souffrent de problèmes respiratoires, des guêtres refroidissantes pour les jambes lourdes des chevaux engorgés.
Au sein de la SCEA Écurie Hirunda, les deux associées prodiguent toutes les deux les soins. Chacune prend sa part dans la gestion administrative et comptable. L'écurie peut accueillir jusqu'à 27 chevaux sur cinq hectares en pension. « On a quinze paddocks de différentes tailles, un marcheur six places, un rond de longe et une piste de 800 m. » Elles précisent : « On est spécialisées dans la remise en forme, pas dans le pré-entraînement. À la suite de sa convalescence, le cheval recommence à trottiner, à faire du galop de chasse, mais pas à faire de la vitesse. On souhaite faire du cas par cas », de même pour ce qui est de manipuler, éduquer les foals (poulains après sevrage). « On peut faire de la marche en main. »
Originaires d'Ampoigné en Mayenne et de Fougères, Morgane Angot, 33 ans, et Servane Bouffort ont des parcours un peu similaires. La première a décroché un BPA activités hippiques à Laval et un bac pro CGEA. Elle a effectué des stages chez des entraîneurs à Saint-Sauveur-de-Flée, à Méral près de Cossé-le-Vivien. Aide-monitrice en centre équestre à Andouillé, elle œuvre chez des propriétaires d'écuries dans la Sarthe. Quant à Servane, elle a un BTS Management des unités commerciales, en alternance chez un entraîneur de chevaux à Étrelles. Elle est cavalière d'entraînement et « garçon de voyage » à Dragey dans la Manche. Elle occupera les mêmes postes à Senonnes avant d'arriver chez Nicolas Paysan, entraîneur à Craon. « J'ai toujours voulu travailler avec les chevaux. »
L'envie de soigner des athlètes
À un moment, Morgane Angot et Servane Bouffort, qui se connaissent depuis une dizaine d'années, ont eu envie de franchir un cap, de lancer leur propre activité, de « prendre soin des chevaux car on les aime. On veut qu'ils performent, et qu'ils soient heureux en leur donnant du confort. Ce sont des athlètes à part entière qui ont besoin d'être bien traités ».
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