C'est un long dossier de plus de dix ans mais dont la dernière ligne droite se profile.
« Le 25 septembre, le dossier est passé en commission en préfecture. La préfète aura jusqu'au 30 octobre pour se prononcer. »
Le maire Thierry Juliot parle là du parc éolien du Chéran avec ses quatre éoliennes situées entre la route de La Rouaudière et Saint-Aignan-sur-Roë.
« On essuie les critiques »
« Quelques riverains ont formulé des remarques, notamment sur leur peur de la dépréciation de leur foncier bâti, mais récemment un château chez nous s'est vendu à près de 900 000 €. Pourtant, cinq éoliennes sont derrière », explique le maire.
Ce qui le chagrine, c'est la répartition des gains. « Dans ces dossiers, les retombées économiques vont pour 10 % à la Région, 20 % pour le Département et 70 % à la communauté de communes. Cette dernière reverse 20 % ensuite à la commune. Bref, ce sont les communes qui accueillent les éoliennes, qui ont leur impact visuel, qui font face au mécontentement des riverains, et ce sont elles qui n'ont que 20 % de 70 % ! »
« Peu de gains financiers »
Pour La Rouaudière, cela représente 28 000 €. « Si la répartition était à 20 % d'entrée, on aurait 40 000 €. » Pour une commune « très endettée », cela aurait aidé.
L'édile pointe alors « le clocher de l'église qui menace », l'école fermée à cette rentrée, un manoir municipal « difficile à chauffer », une mairie « sans isolation »...
Le projet lui ouvre tout de même l'accès à deux enveloppes de 100 000 € chacune qu'il a négociées, « fléchées vers le patrimoine, les énergies renouvelables et l'aide à la personne ».
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