Ils ont passé quatre années à travailler avec le centre d'art contemporain de Château-Gontier (Mayenne) Le Carré, et proposent un spectacle qui vient clore cette collaboration.
Le Collectif de la Meute, venu de Douarnenez en résidence, invite le public à découvrir sa dernière production intitulée La Nuit des Vivants.
En résidence depuis 2020, ils préparent ce projet original, conçu pour une centaine de personnes. Après une phase de création et de recherche, les membres du collectif étaient en pleine installation "dans l'espace réel", fin septembre et début octobre.
"Vers une autre manière de voir"
Cette expérience poétique sera proposée au public samedi 12 octobre 2024 à 20 h 30 dans la forêt du château de la Porte, à Daon.
"C'est une balade de nuit, une exploration sensible des autres vivants qu'on va rencontrer dans cette forêt et faire apparaître les vivants à l'intérieur de nous. Ce qui nous guide, c'est le fait de s'interroger sur comment on peut entrer en contact différemment avec les autres espèces et comment leur rendre leur puissance d'agir. Au travers de ce que l'on fait, il s'agit de créer de nouvelles sensibilités. Les gens vont être déplacés vers une autre manière de voir", détaille Jérémie Mocquard, codirigeant du Collectif de la Meute.
Le public sera conduit dans une promenade, avec plusieurs comédiens, et un personnage principal incarné par la forêt elle-même.
Une balade sensible
Leur idée, qui peut paraître un peu folle, est un vrai défi artistique, tant le rapport que chacun entretien avec l'obscurité peut être complexe.
"Se promener, de nuit, dans les bois, c'est une expérience où notre place change. On est remis à une autre place. Des choses se passent sous nos pieds, au-dessus de nos têtes. Notre but, également, est que les gens ne soient pas dans un rapport de peur. C'est une balade sensible à l'écoute de nous", explique Théo Flechais, codirigeant du collectif.
"Un travail est mis en place pour gommer la peur, pour que les gens soient en situation d'écoute, le révélateur d'un autre monde pourtant à côté de chez nous", renchérit Jérémie Mocquard.
Le directeur du Carré, Maël Grenier, se montre ravi de voir que ce spectacle vivant, qui devait initialement intervenir en avril dernier et a été retardé pour des raisons pratiques, va se concrétiser.
"C'est un accompagnement qui aboutit et c'est aussi la démonstration d'une présence du Carré à l'extérieur de ses salles, de la possibilité d'amener le spectacle ailleurs et autrement", estime Maël Grenier, ravi de monter que le Carré n'est pas cloîtré dans l'ancien couvent des Ursulines.
Outre le lien de confiance entre le Carré et le Collectif, la forme concrète de ce spectacle a été rendue possible grâce à l'accueil favorable et bienveillant de la propriétaire des lieux. "Mme Pichard-Denoix accueille le projet. Elle nous a fait confiance et nous avons travaillé cet événement avec elle. Au départ, ça devait se jouer en avril en lien avec Au temps pour nous. Mais il n'a pas été possible de trouver un lieu public. On a dû trouver un site privé", confie le Collectif.
Une première
Ce spectacle s'adresse à un public d'adultes ou d'ados à partir de 14 ans. Le port de bottes ou de chaussures hautes est fortement conseillé, et un vêtement de pluie recommandé, au cas où.
Samedi 12 octobre, le public verra pour la première fois cette production décalée issue d'un travail de recherche voué à se poursuivre à Nantes université, où le collectif sera en résidence pour deux ans.
Pratique Tarifs : 11 € au tarif normal, 7 € en tarif réduit et 6 € pour les adhérents ou pour les jeunes.
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