Depuis quelques jours, certains passants auront remarqué l'apparition de quatre bornes au niveau des places de parking en créneau dans l'avenue Maréchal-Joffre Château-Gontier (Mayenne) à proximité de notre rédaction.
"C'est venu au moment de la fin des travaux de l'avenue Joffre, il y a deux ans. On avait une à deux voitures tampons, explique David Ferré, cogérant de AD'YX Coiffure. Certaines personnes ont demandé à trouver des solutions. La proposition des élus était de mettre des bornes de stationnement minute."
"On avait préparé les trottoirs pour mettre les bornes"
Ce que confirme Gérard Prioux, adjoint de Château-Gontier-sur-Mayenne en charge de l'aménagement urbain, contacté le 16 octobre. "C'est un engagement pris lors de la réalisation des travaux en 2022, explique-t-il. C'est venu aussi du fait qu'on avait diminué le nombre de stationnements. Avant, il y avait des places en épi et maintenant, on en a en créneau. On avait donc préparé les trottoirs pour mettre les bornes. Il y avait aussi une demande de certains commerçants qu'on avait rencontrés. On s'est aperçus effectivement qu'il y avait des problèmes de voitures tampons. Les bornes ont été installées début octobre mais elles devaient l'être au premier semestre 2024. Cependant, nous avons eu un souci de fournisseur."
La durée de stationnement sera ainsi limitée à 30 minutes depuis le magasin Holistherba jusqu'à la pharmacie. Les bornes sont en train d'être programmées. "Elles vont être opérationnelles d'ici le mois d'octobre. On sera dans le cœur du fonctionnement début décembre et l'idée n'est pas de verbaliser mais d'avoir du turn-over et fluidifier le stationnement." Ces derniers jours, des lumières vertes indiquant un décompte de 30 minutes ont commencé à apparaître, laissant un aperçu de ce qui attend les riverains et clients.
"Une information est envoyée au bureau de police municipale à l'hôtel de ville si l'on dépasse mais on ne va pas venir avec un gyrophare. Il y a du bon sens et de la pédagogie. Il y a les mêmes bornes devant la mairie et les gens ont bien compris le fonctionnement."
Entre réjouissance et incompréhension chez les commerçants
Pascale Raimbault, responsable de la pharmacie de l'Anjou, se réjouit : "C'est plutôt bien car effectivement, on a des problèmes de voitures tampons et pour nous 30 minutes c'est suffisant."
Toujours selon la responsable de la pharmacie, "pour moi, avec le fait qu'un magasin Action pourrait arriver, ces bornes permettent de réguler le stationnement".
Interrogation soulevée auprès de l'adjoint qui répond : "Elles auraient été également installées même si un Action ne venait pas. Lors de notre réflexion, on ne savait pas qu'un magasin Action pouvait potentiellement arriver."
Du côté du salon de coiffure, une légère incompréhension subsiste. "Après consultation, j'avais compris qu'il en était prévu que deux au niveau de l'herboriste et de la pharmacie. Je n'en voulais pas devant chez moi. Finalement, il y en a quatre dont deux devant chez moi, c'est dommage. 30 minutes de stationnement c'est un peu court pour la clientèle du salon de coiffure. Même s'il y a du stationnement gratuit en épi de l'autre côté de la route, c'est un peu compliqué pour sortir."
Le cogérant du salon de coiffure estime qu'il n'était pas plus "embêté" que ça auparavant par du stationnement gênant. "Il y avait des voisins qui garaient les voitures devant les magasins certes. De notre côté, on avait réussi à les faire bouger mais les bornes étaient déjà commandées."
Des bornes également réglables ?
Ce à quoi Gérard Prioux répond également : "Quelqu'un qui vient chez le coiffeur peut stationner plus loin. On a d'autres places au niveau de l'ancien Carrefour Market et le long de l'avenue Joffre. Pour ne pas perturber les citoyens, on a fait le choix de mettre ces bornes partout. On va voir le fonctionnement mais l'idée est de ne pas embêter les commerçants ni les citoyens."
Contactée également, Jennifer Jacob, naturopathe et gérante du magasin Holistherba, attend ses bornes "depuis longtemps".
"J'étais pour car on a un commerce où l'on a des personnes à mobilité réduite", ajoute-t-elle. "La pharmacienne et moi, on voulait éviter les voitures tampons. À la base, il ne devait y avoir qu'une borne devant chez nous et une devant la pharmacie."
Quant à la suffisance de la durée du stationnement, elle répond : "Ça dépend. On a des personnes qui viennent chercher des conseils et d'autres qui viennent consulter. Pour ces dernières, c'est un peu court. En discutant avec des policiers qui intervenaient au niveau des bornes, j'ai cru comprendre qu'ils peuvent régler ce stationnement à des durées différentes comme une heure. Si on peut le régler, c'est bien."
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