Pendant un mois, quatre à cinq agents chaque jour n'ont pas ménagé leurs efforts pour consolider sur plus de 200 m les berges de l'Étang de La Roche, à Azé, commune déléguées de Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne).
Dangereux pour promeneurs et engins publics
"Les berges commençaient à s'éroder. Cela devenait dangereux pour les promeneurs mais aussi pour les agents qui empruntent des sentiers devenus étroits par l'érosion des berges", résume Patrice Houtin, adjoint.
L'érosion provient "du phénomène batillage, ces vaguelettes qui s'écrasent contre les berges, mais aussi des nuisibles qui creusent des galeries", souligne Christophe Letessier, responsable des services espaces verts.
Un des côtés était plus atteint par l'érosion "car plus exposé aux vents", indique Christophe.
Les bois pour confectionner les berges étaient déposés puis amenés au plus près des berges en tracteurs. - Thomas Clavreul
Pas d'enrochement, au profit de bois locaux
Pour renforcer donc une partie des berges, il n'a pas été décidé d'user d'enrochement mais d'utiliser des bois issus de tailles pour ensuite les tresser le long des berges. "On fait dans le circuit court !" s'amuse Patrice Houtin.
Les pieux en châtaignier de 2,50 m, enfoncés "jusqu'à résistance" sont issus de coupes locales, tout comme les saules pour le tressage, qui proviennent des coupes réalisées au niveau des bassins d'orage près de la déchèterie.
Ces derniers "se réenracineront une fois posés, comme une bouture en fait, et accentueront la tenue des berges", expliquent Patrice Houtin et Christophe Letessier.
Il a été fait appel à Entr'aide, l'atelier de chantier d'insertion, pour une partie des coupes réalisées.
"C'est un peu Tetris !"
Pour l'installation de ces protège-berges davantage "développement durable" que l'enrochement et moins chère car tous les matériaux étaient à disposition, deux hommes passaient leur journée dans l'eau pour l'installation des bois.
"C'est un peu Tetris !" plaisante un des agents en choisissant et en calant les longues branches.
Cette technique avait déjà été utilisée par les équipes aux étangs de l'Oisillière à Bazouges et aux bassins d'orage à Saint-Fort.
Elle devrait permettre aux berges de tenir de longues années. Et pour les nuisibles, "on travaille afin de limiter leur prolifération".
Voici une partie des berges réalisées. De la terre sera amenée par la suite. - Thomas Clavreul
Une future deuxième session
Le chantier aura duré un mois (mais a été coupé quelques jours à cause des fortes pluies) "et sera presque fini, il restera peut-être 50 m à faire dans une future session mais on se doit d'arrêter car cela monopolise des agents et on a aussi le fleurissement à gérer, les cimetières..." soulignent l'élu et le technicien.
Le chantier a obligé à fermer les accès aux berges durant les travaux.
De la terre sera ramenée ensuite pour reconstituer des berges sécurisées.
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