Ils sont neuf producteurs de races bovines allaitantes et viennent de tout le Maine-et-Loire : Orée-en-Anjou, Saint-Michel-et-Chanveaux, Le Tremblay, Marigné, Le Lion-d'Angers... et viennent de créer la marque La Belle Angevine, née officiellement en 2023.
Premières ventes à Segré
Depuis le mois d'octobre et la première contractualisation avec un supermarché, il est possible de trouver les produits de La Belle Angevine au Leclerc, à Segré.
« D'autres supermarchés sont intéressés », avance le président de l'association porteuse de la marque, Frédéric Bossé.
Les barquettes sont reconnaissables, grâce à leur étiquette portant le logo de la jeune marque, portée par l'Association des éleveurs bovins du 49. Une association née pour avoir plus de poids, auprès des industriels notamment.
Le début de réflexion de ces agriculteurs date des États généraux de l'alimentation. « Aujourd'hui, les directeurs de magasins sont prêts à proposer plus de local », assure Frédéric Bossé, éleveur bovin au Tremblay.
« On défend un élevage traditionnel »
Pour s'y retrouver, les producteurs vendent 70 % de morceaux autres et 30 % de haché. Ils ont établi un cahier des charges de la viande commercialisée par La Belle Angevine, ouverte à accueillir d'autres agriculteurs. « La viande n'est pas spécialement bio mais doit être de qualité, les vaches nées dans le Maine-et-Loire. Nous utilisons uniquement la viande de vaches allaitantes, élevées en plein air », indique Frédéric Bossé.
L'objectif du collectif est de sensibiliser les commerçants afin de limiter la quantité de bovins de provenance inconnue dans les rayons. « Nous voulons aller voir les directeurs de magasins qui font venir des vaches d'on ne sait pas trop où et nous leur expliquons qu'on a ce qu'il faut ici », poursuit le producteur bovin.
L'association veille également à ce que les animaux aient été engraissés de façon lente et optimale, c'est-à-dire au minimum pendant 90 jours. « C'est facile de taper sur les vaches, de dire que ça pollue. C'est le cas dans les gros élevages intensifs, oui. Ça ne l'est pas lorsqu'elles sont élevées correctement. Au sein de la marque, on défend l'élevage traditionnel. On respecte le bon sens des choses. Une bête en plein air permet le maintien des haies, de l'herbe... c'est bon pour la biodiversité », explique l'éleveur.
« Ramener de l'économie dans les exploitations »
« Nous souhaitons créer une filière et ramener de l'économie dans les exploitations », résume le président du collectif qui met en avant la qualité du produit devant la qualité. « Certes, il faut manger moins de viande mais de la meilleure. Acheter plus de viande haut de gamme permet le maintien de l'activité. »
À l'avenir, l'association souhaite organiser des animations dans les grandes surfaces.
« Le test a bien démarré. Nous attendons les premiers retours pour savoir si nos tarifs conviennent. Mais il n'y a pas d'écart avec les prix pratiqués, nous arrivons à une moyenne de 19 € le kilo. Dans un deuxième temps, nous viserons les grossistes comme Métro. »
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