Elle danse, chaque jour. Alors, quand elle a voulu organiser un événement au profit d'Octobre rose, Nadine a rapidement choisi l'animation qui allait être proposée.
Il y avait 60 ou 70 personnes à danser, dans la salle des fêtes de Gennes-sur-Glaize, dimanche 6 octobre. "C'était extraordinaire. Un moment où l'on profite. On est là et on danse sans penser à la maladie. C'était beau de sentir le soutien autour de nous", se remémore la Mayennaise.
Les fonds reversés à la Ligue
Les fonds collectés seront entièrement remis à la Ligue contre le cancer du 53, lors d'une cérémonie prévue fin novembre. Lors de la manifestation, un atelier dépistage et prévention a été proposé, suivi par un apérose. L'initiative a été soutenue par le comité d'animation de Gennes-Longuefuye et par SDM Country, son club. La deuxième édition de Mouv'en rose a eu lieu dimanche 6 octobre. " Nous avons eu plus de monde que l'année dernière, c'était magique", raconte Nadine, des étoiles dans les yeux.
" Je faisais déjà de la danse il y a plus de dix ans, j'avais arrêté à cause de la maladie. Puis j'ai repris. C'est peut-être bête mais la danse me donne une raison d'avancer. C'est mon corps, je fais ce que je veux. Ce n'est pas la maladie qui va décider à ma place. "
L'accent sur le dépistage
" C'est très important de mettre l'accent sur la prévention et le dépistage. En Mayenne, seule une femme sur deux se fait dépister. " Mouv'en rose s'est terminée par un lâcher de ballons, hommage aux personnes décédées du cancer du sein en 2023. " C'est bien d'en parler. Octobre rose, c'est festif, convivial mais le cancer du sein reste le cancer le plus meurtrier chez la femme..."
" On ne peut pas être spectateur"
La somme collectée sera dévoilée lors de la remise de chèque à la Ligue. " Mouv'en rose est né d'une révolte, on ne peut pas être spectateur. Si les fonds peuvent servir pour que mes petites-filles puissent bénéficier d'un vaccin ", espère Nadine.
Des casquettes, des bandanas, des t-shirts ont été proposés à la vente, lors de cette manifestation. Autre leitmotiv de la danseuse, la reconnaissance des aidants. " Il faut accompagner les aidants. On ne parle pas des gens autour, qui sont pourtant essentiels." Lors de cette deuxième édition, l'un des objectifs était aussi de lever le tabou. " Cancer n'est pas un gros mot."
"Cancer, ce n'est pas un gros mot"
Cette année, les commerçants et les enfants du centre de loisirs ont été associés. " Ils ont créé un arbre de vie. Si l'on implique les enfants, cela fait passer un message. Ils rentrent et en parlent à leurs parents. Cancer ce n'est pas un gros mot ", explique Nadine, qui a décidé de s'habiller en rose pendant tout le mois d'octobre. Elle reste discrète, au sujet du mal qui la ronge : "Ce n'est pas peint sur notre visage et heureusement ! Je n'ai pas envie de faire voir que je suis malade."
Lors de sa matinée Mouv'en rose, Nadine a reçu le témoignage d'une femme. " Si on peut briser quelques tabous, casser la gueule à quelques préjugés, c'est génial ! "
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